En étudiant notamment la circulation des rumeurs qui ont suivie les attentats du 11 septembre 2001 sur quelques sites Internet d'extrême droite et de gauche alternative, Viviane Serfaty nous permet de mieux comprendre comment fonctionne ce nouveau média grâce auquel la propagande peut s'épanouir à merveille.

La BBC, depuis de longues années, représente une référence, cette prestigieuse institution se gardant bien, dit-on, de confondre information et propagande. Cette image vertueuse pèche sans doute par optimisme. La BBC est loin d'apparaître comme le paragon de la vertu journalistique, comme le suggère la couverture de trois conflits récents - Malouines, Golfe, Irak. Sans que l'on puisse pour autant affirmer que le quatrième pouvoir s'est soumis au premier.

Durant la guerre froide, l'anticommunisme devint pour les dirigeants ouest-allemands l'un des moteurs de l'action politique. Ils utilisèrent comme principal relais une organisation privée, la Fédération populaire pour la paix et la liberté (VFF), dirigée par d'ancien nazis.

Dans le débat actuel sur l'interdiction du port du foulard islamique l'histoire est convoquée, comme il se doit à propos de toute évolution de la société et de ses règles. Il s'agit souvent du recours à une histoire très contemporaine.

L'idée si éducative et si vertueuse d'instiller officiellement du cinéma dans les campagnes pour combattre l'exode rural et défendre l'exploitation familiale n'a pas été un franc succès.

La Belgique enrichit la réflexion sur sa présence en Afrique. Grâce à l'exposition "La Mémoire du Congo", organisée par le musée de Tervuren, on comprend pourquoi et comment, depuis Léopold II, le pouvoir belge fit de la production de ses artistes un véritable outil de propagande.

Appelant aux attentats en terre espagnole, la propagande de Daech invoque le passé musulman de la péninsule.

Quand il est question de désinformation, les robots informatiques et les propagandistes ne sont qu'une partie du problème. Le facteur le plus important est notre cerveau. La façon dont ces informations sont aujourd'hui partagées posent questions. Le simple fait de partager une fausse information afin de la dénoncer participe ainsi à ancrer la probabilité de la véracité d'une telle information dans la conscience collective.