Oedipe passe son bac cette année : il est inscrit au programme des séries littéraires, à travers la pièce de Sophocle et le film de Pasolini. L'occasion de se pencher sur un totem de la psychanalyse et un mythe toujours agissant dans la fiction. A peine formulé par Freud, le complexe d'Oedipe s'est partout diffusé : une omniprésence qui suscitera vite de vives critiques - notamment sur son universalité. Fixé par la pièce de Sophocle, le mythe connaît d'innombrables avatars, du théâtre au roman policier.

Cent cinquante ans après la naissance du père de la psychanalyse, sa méthode est de plus en plus décriée.

On les traitait de fous et on n'hésitait pas à les enfermer dans les anciennes léproseries, puis dans des "hopitaux généraux" à partir du XVIIe siècle. On les a aussi appelés des "aliénés", puis des "malades mentaux". Mais, entre ceux qui délirent et ceux qui dépriment, nombre de nos contemporains ont "mal à l'âme". Et le contexte social, économique et écologique y est pour quelque chose.

Plagiaire, imposteur, menteur, toxicomane, incestueux, adultère, avide de richesse, voilà Sigmund Freud tel qu'il apparaît dans la psychobiographie que lui consacre le philosophe Michel Onfray. Qu'a donc fait le père de la psychanalyse pour continuer à provoquer de tels débordements, haineux ou amoureux ?

Depuis la nuit des temps, nous cherchons à les comprendre. Dictionnaires, clés des songes, méthodes d'interprétation tous azimuts...

Après Le Livre noir de la psychanalyse, c'est au tour de Michel Onfray de dénoncer l'affabulation freudienne. Lire donne un aperçu de son prochain Crépuscule d'une idole : un réquisitoire, auquel réplique Alain de Mijolla, historien de la psychanalyse. Avec ou sans controverse, Freud brille en librairie. En attestent les nouvelles traductions, le témoignage inédit d'Anna G. sur le comportement de l'analyste Freud, ou le magistral essai d'Anne Millet, Psychanalystes, qu'avons-nous fait de la psychanalyse ?.