Jean-Marie Rouart met en évidence " l'étrange passerelle " qui relie les vaincus au " destin inabouti de la littérature ", littérature dont l'exercice, peu ou prou, serait une métaphore de l'échec. Musset, Byron, Paul-Jean Toulet, Aragon : les désenchantés de l'amour ; le cardinal de Retz, Barrès, André Malraux, Mauriac, Breton Montherlant : les rêveurs au pouvoir : Verlaine, Genet, Fitzgerald, Lowry... L'oeuvre, cette réussite, ne se conçoit pas et ne s'explique pas sans son double et ce terreau d'où elle naît et où elle aboutit : l'échec. Ce dictionnaire dont rêve Jean-Marie Rouart, le voici : celui des grands écrivains, dont on sait désormais un peu mieux qu'ils sont des " vaincus de la vie ".

Lacan, Foucault, Derrida, Nerval, RImbaud, Balzac, Flaubert, H. James sont ici convoqués autour d'une même question : qu'en est-il des rapports de la folie et du texte littéraire

Michel Schneider a écrit sur la littérature : Baudelaire, Maman ; sur la musique : Glenn Gould, Musiques de nuit, Schumann ; et sur la psychanalyse : Blessures de mémoire, Voleurs de mots. Il a écrit deux fictions : Bleu passé et Je crains de lui parler la nuit.

Née à Anderlecht, Vinciane Despret a grandi et vécu à Liège. Elle y habite toujours, dans l’un des endroits les plus typiques de la ville, en son cœur historique ( Impasse de l’Ange)... Auteur prolixe d’articles, de conférences et de contributions diverses – sans oublier ses divers enseignements – Vinciane Despret a assuré très récemment le commissariat de la grande exposition Bêtes et hommes, à la Grande halle de La Villette, à Paris. Elle s'est également vu décerner deux prix : le prix des humanités scientifiques octroyé par sciences Po, à Paris, en septembre 2008 et le prix du Fonds international Wernaers pour la recherche et la diffusion des connaissances.

Dans cet ouvrage où vous trouverez de quoi rire, lire et guérir vos maux par les mots, les auteurs espèrent vous donner du plaisir. Cet ouvrage a été conçu à partir d'expériences authentiques. Lors d'une enquête, les personnes interrogées devaient répondre à la question suivante : "Vous est-il déjà arrivé, lors d'une souffrance morale ou physique, d'être immédiatement soulagé par la lecture d'un texte littéraire ou poétique ?".

La romancière et rédactrice de la rubrique culturelle du magazine Muze présente des romans du XIXe siècle à aujourd'hui qui permettent en accompagnant et en s'identifiant à un personnage de surmonter les circonstances difficiles de l'existence : handicap, enfance difficile, jalousie, pauvreté...

Qui n'a, au moins une fois, rencontré l’angoisse ? Palpitations, boule au creux de l’estomac, souffle coupé, malaise qui enfle sourdement… L’angoisse est une « ventouse posée sur l’âme », disait Antonin Artaud. Est-elle la voie obligée d’entrée dans l’écriture : l’impouvoir qu’explorèrent Blanchot et Derrida, le vertige du « comment commencer » qu’évoquent Beckett ou Foucault, « l’expérience abjecte » de la psychanalyse selon Lacan, le grouillement informe de l’être pour Levinas ? La pensée est-elle une figure de l’angoisse ? L’angoisse dont il s’agit ici n’a pas la familiarité de nos peurs intimes, aussi violentes soient-elles. Ce sont pourtant ces mêmes territoires qu’explorèrent nombre d’écrivains et philosophes du XXe siècle. Tous disent la formidable puissance de création gisant au cœur de la négativité anxieuse : déconstruction (Derrida), désœuvrement, désastre (Blanchot), dédit (Levinas), décréation (Beckett), litanie des « il n’y a pas de … » chez Lacan, fin de l’homme pour Foucault. L’angoisse de penser désignerait alors cette expérience d’écriture - tantôt jubilatoire, tantôt affolante –, dans laquelle Je pense hors de Moi.

Le conteur et thérapeute propose une méthode d'auto-analyse, basée sur les contes, pour identifier les éléments de la réalité à l'origine de la psychopathologie et pour se reconstruire en utilisant les contes et le rêve éveillé.

Quel rôle l'écrit a-t-il joué dans le développement de notre compréhension du langage, de la nature et de nous-mêmes ? Dans ce tour d'horizon historique de la maîtrise de l'écrit, l'auteur, professeur de science cognitive à l'Université de Toronto, étudie comment la structure même du savoir a été façonnée par la manière dont on s'est efforcé de représenter le monde sur le papier.

Valérie Deshoulières est maître de conférences en littérature comparée à l'université de Clermont-Ferrand II. Elle est l'auteur de plusieurs études sur l'expérience de désubjectivation et le malheur du savoir au XXe siècle.