C'est l'une des armes utilisées par Emmanuel Macron dans sa "guerre" contre le Covid-19 : le "nudge", un concept qui vient des sciences comportementales américaines. Des sortes d'incitations douces, qui amènent les citoyens à adopter les comportements souhaités par les autorités sans qu'ils ne s'en rendent compte. La politique de demain ? Ou de la manipulation ?

Pour ce dernier numéro de l’année, le "1" a choisi le corrosif plutôt que le festif. Une plongée dans les drames de l’immigration : le non-accueil, la criminalisation de la solidarité, les refoulements de migrants au risque de leur vie, l’hécatombe maritime sans cesse recommencée, et consentie. Les actes commis en notre nom aux frontières de l’Europe interrogent sur la part d’humanité qui s’est perdue en nous, pour que collectivement nous acceptions l’inacceptable.

Comment expliquer que tant d’entre nous se sentent oppressés, assommés, impuissants face au sentiment de perte de contrôle ? Ce premier numéro de l’année 2022 du "1" se penche sur ces mécanismes qui finissent par rendre nos vies aussi stressantes que machinales : emplois du temps surchargés, injonctions à la performance et à la rentabilité, confusion entre vie publique et vie privée, règne des écrans et de la pensée numérique... Une série d’analyses qui offre en creux des pistes pour reprendre les rênes de notre quotidien et sortir du désarroi contemporain.

A la télé, au bistrot, et même lors des repas de famille, le ton monte. Vite et haut. Ce règne du clash, Didier Pourquery, journaliste et président du site The Conversation France, le pourfend dans "Sauvons le débat". Pour Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de "Causeur", connue pour ne pas mâcher ses mots, il faut laisser libre cours à l'humeur sous peine de tomber dans les travers du débat d'experts. Le débat se conclut par l'article intitulé "Les essais de l'apaisement".

Dans son dernier ouvrage, le philosophe Michaël Foessel entend faire du plaisir, sentiment trop méprisé par la gauche selon lui, une force révolutionnaire.

L’accueil suppose une considération attentive de l’autre, qui accepte de s’exposer à sa singularité. Si une telle éthique de l’hospitalité reste possible, elle est compromise par les politiques de la peur mises en place, par exemple, dans la gestion migratoire.

Non, Eric Zemmour ne deviendra pas président de la République, avance ce journaliste britannique. Mais il va profiter de la campagne pour réveiller les instincts les plus enfouis de l’Hexagone.

Depuis son palais de Kiev, le président ukrainien galvanise son peuple, enchaine les discours devant les Parlements étrangers, et travaille son image avec soin. Ou comment un ex-comédien un peu méprisé s'est transmuté en chef de guerre héroïque !

Coauteur de "Spin Dictators", l'économiste russe analyse l'évolution des tyrans modernes, devenus experts en communication. Vladimir Poutine en fut longtemps le modèle...

L’invasion de l’Ukraine par l’armée russe a été décidée par le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine. Cette décision, dont on peine à voir la rationalité, invite à s’interroger sur le personnage, ce qui guide son action, sa vision du monde, ses référents idéologiques et aussi la fascination qu’il a pu exercer en dehors de la Russie. La dimension religieuse – la référence à l’orthodoxie – ne doit pas non plus être ignorée.

Canicule, sécheresse, mégafeux... Comment ne pas être saisi d'effroi par l'été que nous venons de traverser ? Comment ne pas être "éco-anxieux" ? Le terme est en vogue, désignant pêle-mêle plusieurs afflictions (tristesse, angoisse, désespoir...) générées par ce sinistre spectacle parfois à l'origine de troubles psychiques sévères et socialement handicapants.

Divisée, fatiguée, lasse, courroucée... A la veille du premier tour de l’élection présidentielle, la France montre à la presse étrangère un visage renfrogné. La pandémie, la guerre en Ukraine et les crises sans fin ont mis à mal le moral des Français. Et parfois, la colère gronde, comme à La Ricamarie, près de Saint-Etienne, où le "Financial Times" est parti à la rencontre de ceux qui votent pour l’extrême gauche ou l’extrême droite, mais surtout pas pour le gouvernement. Le ressentiment et la frustration sont palpables.