Fini le temps où les touristes blaguaient dans les lieux bouddhistes en singeant les gestes de dévotion : les jeunes Chinois y vont pour prier – afin d’obtenir la fortune et de conjurer le stress.

Et si pour être heureux, on se contentait d'être simplement moyen ? Comme un antidote à la course à la perfection, deux essais nous invitent à apprécier les mérites de la banalité.

Voici un livre important. Avec une portée doctrinale. L'auteur de "Chaos"·, Stéphane Rozès, y présente une grille de lecture générale pour comprendre les ressorts et les malaises des peuples, en particulier du peuple français : l"'imaginarisme". Sa thèse : le néolibéralisme percute les moteurs de l'inconscient collectif de nos concitoyens. Et cette collision rend le pays malheureux. Explications.

L’intérêt pour les « Near-Death Experiences » ou « expériences de mort imminente » s’est largement répandu depuis les années 1970. Elles nous sont devenues familières, avec les images qui leur sont associées : le fameux tunnel, la lumière blanche, l’accueil du défunt dans l’au-delà par les êtres chers ou des figures spirituelles bienveillantes, etc. Elles font désormais partie de l’imaginaire des sociétés occidentales, des jeunes générations notamment, aussi « sorties de la religion » qu’on les suppose.

Sous l’effet d’une grosse fatigue, une partie de la population mondiale éprouve l’envie de ralentir. La France n’est pas en reste.

Ouf, bientôt la Saint-Sylvestre. Cette année 2022, la qualité de vie et le moral des Français ont dégringolé au fil des actualités anxiogènes, comme le montre le "Baromètre confiance et bien-être" MGEN, dont "Marianne" publie en exclusivité les résultats.

La guerre en Ukraine rend saillantes les différences qui existaient déjà entre les sociétés russe et ukrainienne, et creuse encore davantage ces différences. Qu’il s’agisse du rapport au pouvoir politique et aux institutions, de la relation à l’armée ou des modèles de masculinité et de féminité, les deux sociétés s’éloignent à grande vitesse l’une de l’autre.

L'urgence écologique implique des changements de mode de vie radicaux. Mais peu d'entre nous semblent disposés à passer à l'acte. Dès lors, comment susciter l'adhésion du plus grand nombre à un modèle associé à la privation ?

Que nous indique le privilège que prend ce terme « toxique » dans la langue que l’on parle ? Comment interpréter cette récurrence, cet éternel retour du mot « toxique » pour dire une modalité de la souffrance, une mauvaise expérience, une rencontre aux effets de poison, jusqu’à son extension au domaine de l’écologie et de la politique ? Le terme « toxique » tente de dire de façon nouvelle ce qui ne va pas, ce qui cloche, ce qui met à mal notre désir. « Toxique » est le nouveau nom du malaise dans la civilisation.

« Tout le monde s’exprime. Mais est-ce qu’on s’écoute ? » Cette question, posée par l’écrivain et metteur en scène Gérald Garutti, nous a incités à consacrer un numéro à la façon dont nous nous parlons. Bien sûr, notre époque n’a pas inventé la violence verbale, à l’Assemblée ou ailleurs, mais les réseaux sociaux et les algorithmes favorisent un grand délestage pulsionnel, une parole qui se parle à elle-même ou à ses clones, des bulles qui prospèrent et s’affrontent. L’exposition permanente à ces messages est elle-même propice à une surexcitation émotionnelle.

Ils rendraient asocial, voire violent... Comme toutes les « nouvelles» technologies, les jeux vidéo ont longtemps suscité la méfiance. Mais la tech no n'est plus si neuve, elle est massivement adoptée et ça y est, les scientifiques disposent d'un recul suffisant sur ses effets. Verdict : il y a eu plus de peur que de mal. Loin de nous abrutir, les jeux vidéo pourraient même booster nos capacités cognitives. Sommaire. Génération jeux vidéo, le bilan. Les préjugés tombent. Des sens affûtés. Des effets sur la cognition. Le lien social change. En fait, tout va bien.

S’ils fusent sans prévenir quand on est en colère, surpris ou qu’on se fait mal, c’est parce qu’ils nous font du bien. Mille sabords ! Les jurons ne provoquent pas seulement une excitation physique : on découvre aujourd’hui qu’ils mettent en jeu des neurones spécifiques impliqués dans la gestion de la douleur et de la confiance en soi.