Contrairement à ce qu'affirmaient les partisans du non, il n'y avait pas de plan B... L'échec historique du sommet de Bruxelles ne marque pas seulement l'enterrement de la Constitution et une crise budgétaire sans précédent ; il annonce la fin du couple franco-allemand et, derrière le triomphe de Tony Blair, l'irrésistible ascension du modèle britannique.

Pour le député de Saône-et-Loire, l'ancien Premier ministre, c'était hier le diable social-libéral. Après le référendum son regard a changé. Et il dit jusqu'où peut aller cette nouvelle complicité.

De Fabius à Besancenot, le camp du non pensait avoir retrouvé les vraies aspirations du peuple de gauche. Un an plus tard, ni les uns ni les autres n'ont réussi à fédérer leurs efforts.

Emploi, euro, déficits... Réponses aux dix interrogations sur l'avenir de la France et de l'Europe après le choc du 29 mai.

Le 29 mai 2005, comme l'ensemble de leurs concitoyens, les enseignants se prononceront sur le projet de Constitution européenne. Au-delà des arguments pro ou anti-traité, sur le terrain de la mobilité, les enseignants de France peinent à investir ce nouveau territoire professionnel.

Paradoxalement, le "non" français au traité constitutionnel européen et, dans une moindre mesure, celui des Pays-Bas auront fait davantage pour donner une certaine consistance à un espace social continental que toutes les initiatives des partisans du "oui".

Si, dans la plupart des pays membres de l'Union, la ratification du traité de Constitution européenne se déroule dans une certaine indifférence, en France, la campagne du référendum est plus dynamique que prévu, en partie parce qu'une réponse négative n'est plus exclue le 29 mai 2005.

En disant "non" au traité constitutionnel, la majorité des Français ont aussi dit "oui" à des changements profonds, dans leur pays comme à l'échelle de toute l'Europe.

Au lendemain du référendum français, les avocats de la Constitution - grands médias en tête - ont repris leurs attaques contre la majorité des électeurs, soupçonnés d'irresponsabilité ou de xénophobie. Tout aussi inadaptée au message des Français paraît la réponse du président de la République, M. Jacques Chirac : un simple replâtrage ministériel marqué par le retour du gouvernement de M. Nicolas Sarkozy, pourtant avocat d'un modèle libéral rejeté par le suffrage universel.

Il y a un an de cela, le débat battait son plein, en France, quant à la réponse à apporter au projet de Constitution européenne qui serait soumis à référendum le 29 mai 2005. L'on avait souligné, dans ces colonnes, combien le traitement qui en était fait se trouvait parfois très loin des questions soulevées par le dit traité constitutionnel.