Le non au référendum a marqué la fin d'un rêve : celui d'une communauté homogène. C'est la fin d'un modèle, mais ce n'est pas la fin de la dynamique européenne : on peut imaginer et vouloir une Europe à géométrie variable - à condition que chaque Etat commence par se réformer lui-même.

Avec plus de 61% des voix, les Néerlandais ont dit non à l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine lors du référendum du 6 avril 2016. Un plébiscite révélateur du courant eurosceptique parmi la population.

Au lendemain du référendum français, les avocats de la Constitution - grands médias en tête - ont repris leurs attaques contre la majorité des électeurs, soupçonnés d'irresponsabilité ou de xénophobie. Tout aussi inadaptée au message des Français paraît la réponse du président de la République, M. Jacques Chirac : un simple replâtrage ministériel marqué par le retour du gouvernement de M. Nicolas Sarkozy, pourtant avocat d'un modèle libéral rejeté par le suffrage universel.