Grinçante et cruelle, sa peinture figurative s'adresse à nos tripes davantage qu'à notre intellect. Est-ce la raison pour laquelle l'artiste, 83 ans, a été si longtemps ignorée des musées français? Le Musée de l'Orangerie lui consacre une exposition.

Où l'on découvre l'art à la fois enfantin et sophistiqué, violent et littéraire de Paula Rego. Une grande dame de la peinture avec qui on a pu s'entretenir.

Réalistes et fantastiques, issus du monde chaotique de l'enfance, où se mêlent autobiographie et contes populaires, condition féminine et événement politique, les Contes cruels de Paula Rego, exposition présentée au musée de l'Orangerie jusqu'au 14 janvier 2018 (commissaire: Cécile Debray), révèle la puissance d'une oeuvre relativement méconnue en France d'une artiste qui, née en 1935 à Lisbonne, partagea longtemps sa vie entre le Portugal et le Royaune-Uni, où elle vit aujourd'hui. Parallèlement, la galerie Sophie Scheidecker (Paris) montrait, au mois d'octobre, un ensemble d'oeuvres.

Subversives et réalistes, les scènes cauchemardesques de Paula Rego dénoncent à la fois la dictature de Salazar et l'asservissement domestique.

Mieux vaut tard que jamais : à l’automne 2018, Paris découvre Paula Rego, peintre et graveuse anglaise d’origine portugaise, née en 1935, célébrée de longue date dans le pays de sa naissance comme dans sa patrie d’adoption, auteure d’une oeuvre dont la puissance expressive, depuis plus de trente ans, dérange, choque, fascine et séduit.