Le 2 avril 2009, les dirigeants des vingt grands pays se réunissent à Londres pour tenter d'enrayer la plus grave crise que le monde ait connue depuis 1930. Juste avant ce G20, bien des divergences subsistaient. Notamment entre Européens et Anglo-Saxons, ou entre Nord et Sud... Et si le vrai débat se situait au niveau d'un G2, entre Chine et Etats-Unis ?

Après huit ans à la tête de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'ex-sherpa de Jacques Delors va passer la main, à la rentrée 2013, au Brésilien Roberto Azevedo. Tout un symbole. Pour « L'Express », il revient sur cette période où il a pu observer, depuis les premières loges, le basculement de l'économie vers les pays émergents.

Soucieux de renflouer leurs caisses publiques, les grands pays de la planète font front commun contre les oasis fiscales offshore. Pour la première fois, ils passent des paroles aux actes.

La Chine est chaque jour davantage en position de force. La France l'apprend à ses dépens. Regrettable mais prévisible.

L'économiste en chef du FMI préconise de tolérer une hausse des prix de 4%. Et de ressusciter ainsi l'inflation. Tout sauf anodin.

Réflexion, en 2010, sur les enjeux qui attendent le G20, alors que l'économie mondiale est tirée par les pays émergents, que les pays occidentaux connaissent une faible croissance et que les Etats-Unis ont décidé d'adopter une politique monétaire laxiste. Parmi les obstacles à affronter : la guerre des monnaies ; le manque de coordinations entre acteurs ; le fort endettement des Etats ; le risque de ralentissement de la croissance globale en 2011. Explications. Encadrés : régulation bancaire - Bâle 3, la victoire en trompe-l'oeil du G20 ; les affres de la BCE.

Point de vue, en février 2011, de Jean-Marc Daniel, professeur d'économie à l'ESCP-Europe et rédacteur en chef à la revue française ″Sociétal″, qui analyse la suprématie de la puissance économique américaine, malgré un déclin provoqué par la crise financière en 2008-2009. L'arme suprême des Etats-Unis : le contrôle de la monnaie mondiale matérialisée par le dollar. Les Américains tirent leur force de leur capacité à émettre cette monnaie internationale et jouent un rôle central dans l'actuelle crise de l'euro. Raison de plus pour l'Europe d'être plus offensive.

Pour son approche atypique et vigilante de la ″question sociale″ - au niveau micro et macro-économique - ce financier international méritait d'être remarqué.

Après la crise, le drame de Fukishima ravive les peurs, interroge la conscience collective.

Les hommes passent. Après la déflagration, la bataille du FMI est lancée. Celle du PS relancée.