Agressif, ambitieux, pressé, populaire... A 31 ans, le nouveau prince héritier saoudien se rêve en futur maître du Moyen-Orient. Enquête sur l'homme le plus puissant du royaume wahhabite.

En mettant à l’index le Qatar, l’Arabie saoudite tente une manoeuvre de diversion pour sauver son régime des accusations de soutien au terrorisme. Telle est l’interprétation que donne Ardavan Amir-Aslani, avocat spécialisé dans le Moyen-Orient, de l’événement.

Plus de deux mois après le début du bras de fer entre Riyad et Doha, aucune sortie de crise ne semble se dessiner. Interview de Bernard Haykel, professeur à l’université de Princeton et spécialiste du royaume wahhabite.

Le Moyen-Orient semble aux portes d’un nouveau conflit. Tous les éléments d’une grande déflagration paraissent réunis : un prince saoudien déterminé à freiner l’hégémonie de Téhéran, un gouvernement israélien soutenu par les Saoudiens... Le Liban sera-t-il le nouveau lieu de cette confrontation ? Les analyses de "Ha’Aretz", "L’Orient-Le Jour", "Al-Modon", "Foreign Policy", "Al-Hayat" et les points de vue des journaux saoudiens et iraniens. Sommaire. Qui veut d'une guerre au Moyen-Orient ? Riyad sera isolé dans sa nouvelle aventure. Contre Téhéran, trois va-t-en-guerre.

Après trois semaines d'un périple épique, le Premier ministre libanais a fait un retour applaudi à Beyrouth et annoncé suspendre sa démission. Mais la crise est encore loin d'être finie.

La signature de l'accord de paix entre l'Ethiopie et l'Erythrée à Djeddah atteste l'influence croissante de l'Arabie saoudite et des emirats arabes unis dans la zone.

Discrédité en Occident, le prince héritier saoudien se rend en Inde, en Chine et au Pakistan, pour tenter de trouver de nouveaux alliés, misant sur la “diplomatie du portefeuille”.

Avant les attaques d’installations pétrolières saoudiennes du 14 septembre, le président américain avait montré des signes de bonne volonté à l’adresse de Téhéran. Il en paie maintenant le prix, commente ce quotidien conservateur.

En dépit d’un vertigineux budget défense et du soutien massif des Etats-Unis, le royaume de Mohamed Ben Salman a été incapable d’enrayer les attaques du 14 septembre 2019 contre des sites stratégiques de l’Aramco. Et apparaît de plus en plus fragilisé.

Prince héritier du royaume, apprécié des Américains, Mohammed Ben Nayef avait tout pour réussir. Jusqu'à ce que son cousin Mohammed Ben Salmon mette au point une stratégie pour l'éliminer politiquement et lui ravir sa place.

Dès son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2021, Joe Biden a affirmé vouloir « recalibrer » la relation des Etats-Unis avec l'Arabie saoudite, un allié historique au Moyen-Orient, mais dont l'homme fort, le prince héritier Mohamed ben Salman, est considéré par la CIA comme le commanditaire du meurtre, le 2 octobre 2018, du journaliste et opposant saoudien Jamal Khashoggi. Une erreur de trop pouvant conduire au divorce entre les deux puissances ?

Ministres, rivaux, cousins... Mohammed ben Salmane fait le ménage. Jusqu'où ?