Avec la pandémie, nos relations aux autres ont été bouleversées. Confinés, limités dans nos déplacements, nous avons réduit notre cercle, jusqu'à mettre en péril notre propre sociabilité.

Tout l'été, "L'Obs" tire de ses archives de grands dialogues sur l'amour, ses miracles et ses mirages. En 2003, le philosophe du "Phénomène érotique", Jean-Luc Marion, interrogeait la romancière Camille Laurens, qui venait de publier "L'Amour, roman". Et réciproquement.

Dans "Homo numericus. La 'civilisation' qui vient", l'économiste, chroniqueur à "l'Obs", poursuit sa réflexion sur la société postindustrielle et analyse les contradictions d'une révolution technologique qui réduit "les interactions humaines au strict nécessaire".

L'évolution se niche parfois là où l'on ne l'attend pas... Afin d'éclairer notre singularité d'humains, c'est jusqu'au plus intime de nos organes et de nos comportements que les chercheurs traquent aujourd'hui les marques qu'elle a laissées en nous. Pour notre plus grande perplexité quand il s'agit de découvrir que nos instincts sociaux - même la morale ! - seraient issus de nos gènes, et notre plus grand plaisir quand ils nous en apprennent un peu plus sur les mystères du sexe... Sommaire. Comment l'évolution a façonné notre cerveau. Ce besoin viscéral de vivre en société.

Dans un monde idéal, l’épisode de la pandémie et des confinements successifs aurait dû nous servir à prendre du recul, à gagner en sérénité. Et pourtant… ne sentez-vous pas comme une tension dans l’air ambiant ? N’a-t-on pas l’impression, dans la rue ou sur les réseaux sociaux, que les gens ont envie d’en découdre ? Le télétravail et la raréfaction de la vie sociale n’ont-ils pas rendu les rapports humains moins fluides, voire carrément survoltés ? Sommaire. Ne nous fâchons pas ! Ecorchés vifs. Tristan Garcia : "Les algorithmes gèrent nos nerfs pour nous transformer en rats de laboratoire".

C’est peut-être le grand paradoxe des sociétés développées du XXIe siècle : nous n’avons de cesse d’évoquer notre fragilité et nos lignes de faille, nous nous savons environnés de risques multiples qui vont du krach financier à l’incident nucléaire... Et pourtant, l’expérience de la pandémie nous a montré que nos organisations complexes ont tenu le coup, qu’il n’y a pas eu d’effondrement systémique et que la plupart d’entre nous ont su se réinventer dans cette situation inédite. Du coup, serions-nous d’autant plus solides que nous nous savons fragiles ? Sommaire. Ni fort ni faible !

Dans son dernier ouvrage, Nicole Prieur réhabilite la trahison, comportement pourtant communément réprouvé. Elle en décrypte toute la richesse et la complexité, nous montre en quoi elle est un chemin obligé pour devenir un sujet libre, meilleur pour soi et pour les autres. Elle insiste aussi sur la responsabilité éthique qui incombe aux traîtres.

Comment se définit la valeur des personnes ? La sociologue Nathalie Heinich propose une analyse fine de nos critères d'évaluation.

Elle a le pouvoir incroyable d'agrandir notre rapport au monde. A l'heure où nous vivons masqués, séparés les uns des autres, confinés, le philosophe Charles Pépin chante, dans son nouvel ouvrage, les vertus de ces instants si particuliers.

Pourquoi mentons-nous ? Jusqu'où le mensonge peut-il nous entraîner ? S'agit-il d'une nécessité psychique ? Le psychiatre Patrick Clervoy a regardé "Mytho", la série dont la saison 2 est diffusée sur Arte. Il nous éclaire.

Parce qu'ils rêvaient d'un autre monde, plus aligné sur leurs valeurs, ils ont choisi de le construire. Mais avant de se lancer, ils ont dû inventer des façons de faire et fonctionner, ensemble. Visite de Keruzerh, écohameau niché au coeur du Morbihan.