Un peu plus d'un an après l'élection historique d'un premier président noir, la droite la plus conservatrice se fait entendre. De plus en plus véhémente, elle multiplie les manifestations et bénéficie d'un réseau de militants bien structuré. De nouvelles figures comme Sarah Palin ou Glenn Beck en profitent pour s'imposer et plonger plus encore le Parti républicain dans une crise d'identité dont il ne se remet pas.

Comme son prédécesseur démocrate, l'actuel locataire de la Maison-Blanche doit composer avec les républicains.

Abrogation de la réforme de la santé, coupe dans les programmes sociaux. Les nouveaux élus conservateurs sont déterminés à remettre en cause les lois votées ces deux dernières années.

Tétanisés à l'idée de devoir affronter l'actuel locataire de la Maison-Blanche, les conservateurs hésitent à se lancer dans la course pour la présidentielle de 2012.

Après l'adoption, la semaine dernière, d'un budget raboté, l'éditorialiste Paul Krugman dénonce l'inutilité de discussions bipartites et appelle à un sursaut des démocrates.

Appel à un retrait rapide des troupes d'Afghanistan, critique de l'intervention en Libye... Les candidats à l'investiture républicaine n'hésitent plus à afficher des positions isolationnistes.

Présenté comme le seul candidat capable de battre Obama en 2012, Mitt Romney est loin de faire l'unanimité chez les conservateurs, souligne le mensuel de droite ″The American Spectator″.

L'ex-président de la Chambre des représentants est une figure controversée. Mais, dans la course à l'investiture républicaine, il détient un atout de taille, son ancienneté.

En perte de vitesse, le mouvement ultraconservateur continue cependant de peser sur le Parti républicain et sur la campagne des primaires.

Catholique intégriste, ultraconservateur sur les questions sociales, l'ex-sénateur de Pennsylvanie croit en ses chances. Il compte damer le pion à Mitt Romney dans la course à l'investiture républicaine.