Depuis l'expédition de Bonaparte et, plus encore, le décryptage des hiéroglyphes par Champollion, la France s'est passionnée pour l'Egypte et ses somptueux sites foulés par des dynasties de pharaons. Les fils d'Amon-Rê ont fait bâtir, le long du fleuve qui conduit de la mythique Nubie jusqu'au delta, des édifices qui, déjà, émerveillaient Hérodote et qui ne cessent de nous fasciner...

Que se passe-t-il après la mort ? A cette question fondamentale, les Egyptiens avaient leur réponse. Une fois momifié, le défunt entamait un long et dangereux voyage pour gagner le paradis, où une nouvelle forme d'existence l'attendait. Pour réussir ce périple et triompher des embûches sur sa route, le défunt avait besoin d'un guide et de formules magiques, contenues dans le ″Livre des Morts″.

A Londres, la nouvelle exposition du British Museum pose une intéressante question : que sont devenues les croyances égyptiennes après la conquête romaine ? Que resta-t-il des rites pluriséculaires alors que l'Empire romain, puis les monothéismes, s'implantèrent dans ce vaste pays ? Eléments de réponse.

Les momies égyptiennes ne sont pas toujours celles que l'on croit ! Leur débandelettage montre qu'aux époques tardives en particulier, les embaumeurs ont fait passer pour de vraies momies des corps incomplets, en déconnexion anatomique, voire pas de corps du tout ! Mais comment les embaumeurs en arrivaient-ils à de telles pratiques ?

Les momies sont l'un des symboles de l'Egypte ancienne. De nombreux spécialistes se sont penchés sur les motifs qui conduisirent les Egyptiens à imaginer des procédés artificiels de conservation des corps. Des recherches récentes suggèrent que cette technique est très ancienne et ne fut pas inventée en prenant pour modèles des corps naturellement desséchés.