Comme il n'existe pas, le "rocardisme" méritait bien un ouvrage. Et celui-ci s'approche de son non-objet avec autant de clarté que de compétence. Le "rocardisme" a été souvent célébré ou dénoncé sans être défini. Il est resté dans une sorte de flou entretenu par les controverses politiques, les priorités contingentes et les rapports de force temporaires. Michel Rocard avait le goût des idées mais guère celui des doctrines.

Après le décès de l'ancien Premier ministre, le 2 juillet 2016, à l'âge de 85 ans, la presse européenne revient sur cette figure qui a marqué la gauche, en France comme en Europe.

Au soir de sa vie, rongé par la maladie, l'ancien Premier ministre Michel Rocard s'était longuement confié, en mai 2015 puis en mars 2016, pour analyser les raisons de l'échec de la gauche au pouvoir, l'insoutenable légèreté de Hollande, l'impatience de Valls, et dévoiler le nom de l'assassin du socialisme : François Mitterrand.

Si nous voulons aider les Africains à échapper à une paupérisation croissante, définissons avec eux un nouveau modèle de développement, mais pas en maîtres ni en donneurs de leçons.

Comment, en modulant les cotisations sociales en fonction du temps de travail, il est possible de créer de l'emploi sans trop diminuer les salaires... Le député européen explique dans le détail la révolution culturelle qu'il va proposer à Strasbourg.

Il a été le premier à faire de la réduction du temps de travail son cheval de bataille. La droite avait crié au fou et la gauche s'était montrée réservée. Aujourd'hui, le gouvernement avec la loi Robien et le PS avec son projet de programme reprennent en gros à leur compte la philosophie rocardienne : moins de travail pour plus d'emplois...

Le "sage" de Bruxelles est-il vraiment le candidat de Mitterrand pour 1995 ? Pour beaucoup, c'est une évidence qu'il s'agit de transformer en machine anti-Rocard. Récit d'une offensive.

Pour la première fois depuis son discours sur le big-bang, celui qui a pris à la hussarde le contrôle du PS et s'emploie au rôle difficile de chef de l'opposition à Edouard Balladur tente de redéfinir la doctrine de son parti...

Les éléphants voulaient garder le premier secrétaire battu aux européennes. Mais la pression de la base et les arrière-pensées des courants ont tout précipité. François Bazin raconte l'histoire de ce complot improvisé.

Après la déroute du premier secrétaire, chacun au PS l'a compris : ce qui s'est passé dimanche dernier dépasse, et de loin, le sort d'un homme. Il n'y a pas eu de nuit des Longs Couteaux, et l'on a remis à plus tard la question essentielle : faut-il aller chercher Delors ?

Le premier secrétaire sait qu'il joue son avenir présidentiel dans la dernière ligne droite de la campagne européenne. S'il trébuche, on verra fleurir appels, initiatives, pétitions pour que la gauche se dote d'un candidat capable de gagner en 1995.

L'homme du big bang reconnaît que l'élection sera serrée. Et ne peut ignorer que quelques voix dans les Yvelines pourraient lui barrer la route de l'Elysée.