En mars 2007, un mouvement fait son apparition : les Gracques, une sorte d'amicale d'anciens hauts fonctionnaires de gauche, convertis aux joies du libéralisme. Ils publient une tribune dans "Le Point" un appel à une "coalition de progrès" entre la candidate socialiste Ségolène Royal et le candidat centriste François Bayrou.

Lutte. La candidate à la primaire ne ménage aucun de ses adversaires.

Un haut fonctionnaire très politique pour surveiller la présidente de la région et potentielle candidate à l'Elysée. Depuis la nomination par l'Etat de Bernard Tomasini, ancien élu RPR et ex-conseiller de Charles Pasqua, le face-à-face est plutôt musclé...

Un an après la défaite à la présidentielle, elle continue d'intriguer. Hier, elle créait le débat : aujourd'hui, elle réagit, laissant la transgression et les provocations à d'autres.

Même démarche participative, même volonté de transgression, mêmes sondages flatteurs... l'échappée belle de l'ancien ministre de l'Economie ressemble beaucoup à celle de Ségolène Royal en 2007. De quoi nourrir tous les fantasmes...

Moins d'un an après la nette victoire de M. Nicolas Sarkozy, les Français ont massivement accordé leurs suffrages aux candidats de gauche lors des municipales de mars 2008.

Dans les profondeurs du parti, chez les grands féodaux comme chez les militants, l'affrontement programmé entre Royal et Delanoë est jugé à la fois dangereux et prématuré. Pourquoi si vite ? Quelles différences ? Problème : comment transformer un front de refus en une alternative crédible.

Jamais ses attaques contre le chef de l'Etat n'ont été aussi fortes, jamais elles n'ont sonné aussi juste. Et pourtant, en pleine guerre interne au Parti socialiste, rarement son image n'aura été aussi brouillée que depuis cette rocambolesque histoire d'effraction d'appartement.

Entre Bertrand Delanoë, Ségolène Royal et la maire de Lille, les différences sont minces. C'est pour cela, explique François Hollande, que le combat sera cruel

Ségolène Royal, c'est le coup d'éclat permanent. Ses récentes déclarations à Dakar ou sur les séquestrations de patrons l'ont remise au centre de l'actualité. Mais alors que sa cote de popularité est en berne, et que le vide se fait autour d'elle, l'ex-candidate à la présidentielle, qui entend l'être à nouveau en 2012, a choisi, une fois encore, de passer par l'extérieur pour s'imposer aux siens.