L'ancien champion du monde d'échecs Garry Kasparov, ennemi déclaré de la "kleptocratie", et du "système féodal" mis en place par Poutine et sa "mafia", a décidé, malgré les menaces, de se présenter en mars 2008 à l'élection présidentielle russe.

La permanence du pouvoir de Vladimir Poutine en Russie et des méthodes de gouvernement qui sont les siennes, en interne comme à l'égard des anciens pays satellites et des ex-républiques de l'Union soviétique, soulève régulièrement la question du caractère fréquentable ou non de la fédération russe. Après une période quelque peu tendue entre la Russie d'une part, et lEurope et les tats-Unis d'autre part, il semblerait que pointe une éclaircie dans ces relations entre les deux anciens blocs de la guerre froide, comme le montre Jean François Drevet dans cette tribune.

Tout s'achète en Russie, depuis le permis de conduire jusqu'au diplôme universitaire, en passant par un lit à l'hôpital. Mais même si le montant des pots-de-vin versés chaque année égale le budget national, près de 70% des Russes se déclarent favorables à Vladimir Poutine.

En 1991, sombrait l'URSS. S'en suivait un fol élan d'espoirs et d'utopies. Qu'en est-il de la Fédération de Russie vingt ans après ? Une oligarchie au ″pouvoir verticale″; une grande puissance en carton-pâte, dont l'apparence, entretenue par le duo Poutine-Medvedev, cache mal l'appauvrissement. A la manière des décors réalisés jadis par Potemkine pour impressionner Catherine II. A la veille des législatives et de la présidentielle, voyage dans l'envers du décor.

A quelques jours de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver à Sotchi, le maître du Kremlin pavoise. De l'Ukraine à la crise syrienne, de l'affaire Snowdon à la libération de Mikhaïl Khodorkovski et des Pussy Riot, l'ancien colonel du KGB est à la manoeuvre. Sûr de sa force et rêvant de rebâtir un empire politique et économique qui rende a la Russie sa grandeur.