Ils s'appelent Lagardère, Calvet, Pébereau ou Owen-Jones. Ils gagnent entre 2 et 28 millons de francs par an...

"Oui" disent les fonctionnaires avec la CGT et FO ; "oui" répondent aussi les salariés de GEC-Alsthom ou de Pechiney. "Non", affirment les experts, plaidant que dans une France de plus de 3 millions de chômeurs, les entreprises doivent donner la priorité à l'embauche...

Afin de "défendre le pouvoir d'achat", le gouvernement français envisage une série de mesures - monétisation des congés non pris, travail le dimanche, implantation plus facile des hypermarchés.

Dur de positiver avec moins de 1 000 euros par mois. Le géant des hypers est secoué par des grèves et une grogne sociale d'employés choqués par les 39 millions d'euros empochés par leur ancien PDG.

La France est en récession depuis quelques mois, suite à la crise économique qui a éclaté en 2008, et les perspectives, pour de nombreux salariés, ne sont guère encourageantes pour les mois sinon les années à venir. Cela ne devrait pas améliorer le sentiment déjà largement dominant, dans l'opinion, d'une stagnation du pouvoir d'achat et d'une répartition inéquitable des fruits de la croissance économique.

C'est la surprise de la reprise : le chômage recule, mais les salaires piétinent. Et l'année prochaine s'annonce à peine meilleure.

Le palmarès des métiers. Qui n'a pas sursauté en découvrant les rémunérations exorbitantes de certains dirigeants ? Pourquoi certaines professions paraissent-elles si chichement rétribuées alors que leur utilité sociale est incontestable ? Le Nouvel Observateur a sondé l'opinion des Français. Réponse : si chercheurs et infirmières méritent leur salaire, d'autres sont plus discutés.

Gaz, électricité, essence, produits de base... L'envolée des prix grève le budget des ménages modestes. Tandis que les salaires, eux, augmentent peu.