Classée oeuvre d'intérêt patrimonial majeur, l'armure de samouraï qui vient d'entrer au Musée Guimet est sans égal, même au Japon. Elle constitue un enrichissement sans précédent pour les collections nationales.

Avant de former une caste dont les vertus et les rites marquent encore la société, les samouraïs furent des soldats frustes, chargés de veiller sur les biens des seigneurs.

Sacrifiés sur l'autel de la modernisation de la société japonaise initiée par le nouvel empereur Meiji, les guerriers traditionnels sont écrasés par l'armée impériale en 1877. Et entrent dans la légende.

Ils fascinent les Occidentaux. Incarnation de la droiture morale et de la bravoure, prêts à aller jusqu'au sacrifice ritualisé de leur vie, ils ont fait le Japon moderne. Ceux qui servent, comme on les appelait à l'origine, deviennent au XIIe siècle des hommes en armes puissants, avant de compter parmi les plus grands lettrés. Puis de se voir interdits par le Mikado à la veille du XXe siècle.

Les samouraïs étaient d'intéprides guerriers qui jouèrent un rôle très important dans l'histoire du Japon. Leur code de l'honneur extrêmement précis et leur loyauté absolue envers leur maître en font des personnages fascinants, presque légendaires.

Dans notre imaginaire, les samouraïs demeurent d'intrépides guerriers japonais maîtrisant à la perfection l'art de l'épée, ou katana, bien que limités dans leurs mouvements de défense et conservant un sang-froid exemplaire en toutes circonstances. Entièrement carapaçonnésdans leurs magnifiques armures, les samouraïs impressionnaient certainement celles et ceux qui croisaient leur chemin.