De nouvelles traductions revisitent la pensée de Schopenhauer

Le philosophe allemand est à la mode, inspirant romancier et dramaturges. Pourquoi sa vision pessimiste de l'humanité fait-elle tant écho aujourd'hui ?

Aïe ! votre langue a dérapé, vous vous en voulez et vous interrogez sur la cause de tels écarts de langage. Quatre penseurs répondent.

Il est à l'origine de nos joies les plus intenses, de nos tourments les plus aigus aussi. On le chante, on le célèbre, on le cherche, (parfois), on le trouve, en été, par exemple, saison reine de son épanchement. Ah, l'amour... Accès de romantisme ? Voici un philosophe qui ne s'en laisse pas compter. Pessimiste devant l'éternel, considérant la vie comme une suite de souffrances et de tracas, Schopenhauer déboulonne l'idole.

La mort est l'horizon indépassable de toute vie. Comment les philosophes appréhendent-ils cette réalité ? Les positions divergent. Petit panorama.

Nous ne sommes que des pantins mus par un désir inextinguible, source de souffrance. Mais une vie heureuse reste possible.

Nietzsche a 21 ans quand il découvre Schopenhauer, à travers la lecture du "Monde comme volonté et comme représentation". C'est une révélation et le jeune philosophe voit un modèle dans son prédécesseur.

Inspiré à la fois par Platon, Kant, l'hindouisme et le bouddhisme, le penseur allemand est inclassable. Le philosophe Santiago Espinosa nous explique aussi le rôle cardinal que l'art et la musique jouent chez l'auteur du "Monde comme volonté et comme représentation".

Selon Arthur Schopenhauer, chaque être est mû par une force - la volonté - qui le dépasse. En somme, une philosophie de la vie et de l'univers.