Réalisé par Barbet Schroeder, le documentaire "L'Avocat de la terreur" revient sur le parcours parfois ambigu du célèbre défenseur.

Dernier film de Barbet Schroeder, "Amnesia" raconte, à travers Martha, l'exil d'une Allemande aux Baléares, en rupture radicale avec ses origines et la musique.

De la Nouvelle Vague à Hollywood, des projets les plus insensés aux innovations techniques les plus radicales, Barbet Schroeder a traversé cinquante ans de cinéma sans jamais se laisser enfermer dans le moindre cadre. Rencontre à Paris alors que sort son nouveau film, « Amnesia ».

Politique comme rarement, Schroeder se penche sur le passé de l'Allemagne - donc le sien - et la mémoire des jeunes générations, qu'il voit se dissoudre dans l'hédonisme contemporain.

D'un côté, une personnalité sulfureuse : Jacques Vergès. De l'autre, un cinéaste imprévisible : Barbet Schroeder. Au centre, un documentaire passionnant et polémique : "L'avocat de la terreur", présenté à Cannes, il sort début juin dans les salles.

Mais qu'est-ce qui fait courir Benoît Magimel ? Insaisissable, il multiplie les prises de risques dans La Possibilité d'une île de Houellebecq, Inju de Barbet Schroeder et Résolution 819 de Gioacomo Battiato, un thriller téléfilmé pour Canal+ qui revient sur le massacre de Srebrenica.

De 1969 à aujourd'hui, de « More » à « Amnesia », d'Ibiza à Ibiza, Barbet Schroeder suit l'un des parcours les plus étranges du cinéma contemporain, à la fois d'une seule pièce et « multiface », dans tous les sens et toujours dans la même direction. Docu, fiction, docu-fiction, oeuvres littéraires, SM, polar ou rock'n'roll, retour sur l'itinéraire tout en détours d'un cinéaste insaisissable.