Le diagnostic est implacable. Ouïe, vue, odorat, toucher, goût : les cinq sens se détériorent chez l'être humain, et de plus en plus vite. Notre espèce pourrait-elle en perdre un ou plusieurs définitivement ? Le processus parfois réversible et la plasticité du corps sont sources d'espoir face à ce nouvel enjeu épidémiologique.

Le bonheur, la joie, sujets philosophiques s'il en est, trouvent un éclairage inattendu à travers un de nos sens les plus archaïques. L'odorat a le pouvoir de déclencher des émotions positives. Il n'y a qu'à se laisser porter, juste respirer.

Qu'est-ce qui se passe sous ton crâne ? Zoom sur le chef d'orchestre de ton corps : le cerveau !

Profiter de la fête, de ses couleurs, de sa musique, des odeurs et du goût des friandises, vibrer aux secousses des manèges, nous devons tous ces plaisirs à nos cinq sens. La vue, l'ouïe, l'odorat, le goût et le toucher donnent sa réalité au monde qui nous entoure, le rendent agréable mais aussi informent sur ses dangers. Chacun de ces sens fonctionne à l'aide de capteurs branchés sur le monde, et directement connectés au cerveau. Rien ne leur échappe !

Ils voient autrement, entendent des bruits qui nous sont inaccessibles, touchent le passage d'une proie, et peuvent même ressentir un obstacle en lançant des décharges électriques ! Qu'ils soient mammifères, insectes, poissons ou oiseaux, les animaux perçoivent le monde d'une manière qui leur est propre, en fonction de la subtilité de leurs sens - qui ne sont pas cinq, mais onze. A quoi ressemble-t-il, ce monde ? À grand renfort d'études éthologiques - et d'un peu d'imagination - les chercheurs commencent à le décrire. Un tableau qui gagne à être exploré... mais aussi préservé. Sommaire.