Le philosophe allemand a encore frappé. A la question de l'avenir du capitalisme, il répond par une critique en règle de l'Etat fiscal. Lequel encourage le parasitisme tout en pillant la planète et en obérant l'avenir...

Titres recensés : un regard catholique sur le cinéma ? ; la philosophie française : pavane pour une infante défunte.

Dans "Après nous le déluge", le philosophe Peter Sloterdijk relit l'histoire occidentale et nous alerte sur une modernité construite sur le mépris de la filiation et la rupture avec les ancêtres.

Cinq ans après "Tu dois changer ta vie", son bréviaire de l'auto-exercice, Peter Sloterdijk revient avec un autre volume à l'ambition aussi ambiguë que panoramique : "Après nous le déluge", une critique sans concession de l'oubli de notre rapport au temps, à l'héritage et à la transmission.

Raillant "la stagnation et la frustration" de ses collègues universitaires - et parmi les plus célèbres -, ironisant sur leur "obsession de l'auto-reproduction", Peter Sloterdijk, l'enfant terrible de la philosophie allemande, entend fonder une oeuvre originale par sa forme et son contenu.

Déclaration d'amour de Peter Sloterdijk pour un "pays philosophique" qui déjoue ses crises par la pensée. Au risque de falsifier son passé.

Le XVIIIe siècle a marqué une rupture dans l'histoire. Qu'en faire aujourd'hui ? Puiser dans la révolution un idéal, comme le préconise Jean-Claude Milner, ou se préparer à la catastrophe, comme le prophétise Peter Sloterdijk ?

Auteur d'une oeuvre déjà abondante et aux formes multiples, qui cherche à atteindre son public par le moyen de l'essai, de la conférence, de l'entretien et même de l'émission télévisée, Peter Sloterdijk nous entraîne cette fois "à l'intérieur du capitalisme planétaire".