Dans ce qui fut jadis "le département le plus socialiste de France", le parti de la rue de Solferino est aujourd'hui en train de s'effacer peu à peu, dans l'indifférence générale.

"Le Débat" consacre une discussion à un livre qui comporte de vives attaques personnelles envers le responsable de sa rédaction et des jugements peu flatteurs sur la revue elle-même. Nous avons choisi d’ignorer ces piques pour ne considérer que l’importance du sujet, aussi essentiel pour nous que pour Pierre Rosanvallon : le destin de la « deuxième gauche » dans l’histoire intellectuelle et politique française entre 1968 et 2018. Henri Weber apporte son analyse.

"Le Débat" consacre une discussion à un livre qui comporte de vives attaques personnelles envers le responsable de sa rédaction et des jugements peu flatteurs sur la revue elle-même. Nous avons choisi d’ignorer ces piques pour ne considérer que l’importance du sujet, aussi essentiel pour nous que pour Pierre Rosanvallon : le destin de la « deuxième gauche » dans l’histoire intellectuelle et politique française entre 1968 et 2018. Nous joignons au dossier une étude de Michel Winock sur les racines et la place de la « deuxième gauche » dans notre histoire politique.

Pendant plus d'un demi-siècle, le Parti Socialiste a dominé sans partage la gauche politique en Belgique. Pour le pire et aussi pour le meilleur puisque cette domination a coïncidé avec une période de croissance exceptionnelle, "Les Trente Glorieuses". Aujourd'hui, la social-démocratie européenne est un champ de ruines. "Notre" PS, un des mieux enraciné, n'est plus à l'abri.

On ne peut analyser correctement le Parti socialiste qu'en le replaçant dans le champ politique belge. Dans ce champ, la position de chaque acteur est tributaire de la trajectoire des autres. Ainsi, la place du PS dans l'État fédéral est largement conditionnée par la faiblesse récurrente des socialistes flamands.