Cet ouvrage collectif en forme de somme inédite interroge par une approche pluridisciplinaire la façon dont les politiques publiques et les initiatives citoyennes doivent mettre l'architecture et le design au service de l'habitabilité du monde, pour contribuer, face à l'urgence écologique et aux crises sociales, à l'édification de communs capables de résister à l'érosion démocratique et au tout marché. Parce que les disciplines et les méthodes de conception peuvent servir le changement social, leur regard doit se poser d'emblée sur la vulnérabilité s'il veut soutenir les conditions d'une vie bonne, respectueuses de l'humain et du non-humain. Il s'agit là du premier ouvrage de référence sur le sujet, qui jette un pont entre les thématiques du territoire et du soin, et invite  ses différents acteurs à devenir compagnons : à tisser collectivement un dialogue local, informé et argumenté entre design, architecture, soin et éthiques du care.

L'auteure montre que la seconde main est loin de représenter une réelle alternative à la surconsommation et qu'elle alimente un commerce international de vêtements usagés assez opaque. Des échoppes libanaises aux points relais Vinted en passant par les entrepôts de tri dubaïotes et belges, elle mène une enquête anthropologique pour suivre les différents acteurs du circuit. ©Electre 2024

Toutes les pratiques culturelles et les préférences en matière de littérature, de peinture ou de musique sont étroitement liées au niveau d'instruction et secondairement à l'origine sociale.

Ingénieure dans une collectivité territoriale, l'auteure oeuvrait notamment à promouvoir le tri des déchets au quotidien. Constatant les limites de son action, elle a fait le choix d'explorer d'autres voies écologiques. Elle partage ses enseignements, ses certitudes et ses désillusions, et propose des pistes d'engagement concrètes pour expérimenter d'autres modèles de société. ©Electre 2024

L'auteure s'intéresse aux mécanismes du mensonge et explique comment ce dernier est pratiqué dans toute la société, des milieux politiques aux sphères économiques et scientifiques en passant par Internet et la vie personnelle, devenant ainsi une norme communément admise.

Histoire universelle des femmes racontée à travers le corps féminin. L'auteur retrace la longue et douloureuse épopée de ce corps, tour à tour convoité et exploité, condamné au fantasme, à l'aliénation, à l'idéalisation ou à la répression. Il montre la trajectoire complexe du corps féminin au fil du temps ainsi que les formes de résistance aux modèles de douceur, de passivité ou de soumission. ©Electre 2024

A partir d'une enquête de terrain réalisée dans différentes provinces d'Afghanistan, le sociologue présente le système juridique des talibans, qui installent des tribunaux aux quatre coins du pays, dans lesquels des oulémas, juges à la légitimité religieuse établie, peuvent faire reconnaître leurs verdicts et appliquer leurs peines. ©Electre 2024

Célèbre pour avoir ouvert la voie à la sociologie des émotions, Arlie R. Hochschild développe dans ce livre la notion de " travail émotionnel ". Selon l'auteure, en effet, les émotions ne surgissent pas en nous en s'emparant de notre " moi ", mais sont le fruit d'un travail que nous effectuons, la plupart du temps sans en avoir conscience, dans le but d'accorder ce que nous ressentons avec les " règles de sentiments " en vigueur dans notre environnement social. Ce que montre par ailleurs l'auteure, c'est comment, au cours des dernières décennies, dans le cadre d'une économie postfordiste où prédominent les emplois de service, et donc les relations avec un " public ", ce travail émotionnel a été " capturé " par les entreprises et orienté vers des fi ns marchandes. Dans ce processus, ce sont en particulier les femmes, éduquées pour devenir des êtres sociaux émotionnels, qui sont en première ligne et en subissent de plein fouet les implications : lorsque les émotions sont dictées par l'entreprise, elles deviennent progressivement étrangères à l'individu et perturbent sa capacité à vivre en société. Plus que jamais d'actualité, cet ouvrage exceptionnel s'inscrit ainsi dans une double perspective critique : critique féministe du rôle émotionnel imposé aux femmes, aussi bien dans le cadre privé qu'au travail, d'une part, et critique des structures du capitalisme contemporain et de leurs effets délétères sur les individus, d'autre part.

Comment la sociologie s'empare-t-elle d'un objet singulier comme le suicide ? De cet acte dont on cherche souvent d'abord les causes au niveau individuel et interindividuel, la sociologie a-t-elle véritablement quelque chose à dire ? Cet ouvrage a vocation à rappeler comment la sociologie et les sciences sociales se sont appropriées cet objet qu'est le suicide, en actualisant les connaissances contemporaines sur ce phénomène. La démarche proposée est fondée sur une approche classique d'analyse des taux de conduites suicidaires et de leurs relations avec les différents facteurs sociodémographiques et économiques. Bien que classique, pourtant, la perspective n'en reste pas moins originale. En effet, la sociologie du suicide se fonde souvent sur l'exclusion d'un pan entier de ce que l'on appelle la suicidalité : les tentatives de suicide. L'ouvrage tentera précisément de montrer en quoi la focalisation sur le suicide est susceptible d'amputer une partie centrale de notre compréhension du phénomène suicidaire, notamment en matière de distribution genrée de ces conduites.

Les attentats visent à fracasser la société. Les traumatismes touchent les victimes directes et leurs proches, mais aussi les familles des auteurs, les institutions chargées d'en traiter les conséquences et la société dans son ensemble. Comment restaurer toutes ces fractures ? Ce livre propose une méthode d'intervention restaurative qui rassemble tous les acteurs concernés et décrit les effets d'un travail en commun sur plusieurs années débouchant sur des actions politiques.