Sena Jurinac nous a quittés. A l'Opéra de Vienne, elle fut une star adorée. Immense mozartienne, elle illuminait ses rôles d'une extraordianire présence scénique.

Pendant près de vingt ans, jusqu'en 1940, elle fut l'une des trois plus grandes sopranos wagnériennes au monde. Cette voix cosmique a marqué son époque.

Anna Netrebko, la plus grande soprano lyrique du moment a trouvé en Iolanta le rôle de sa vie. Elle sait en traduire tous les sentiments.

De "Ciboulette" à "La Veuve joyeuse" en passant par "No, no, Nanette", "Phi-Phi" ou "J'ai deux amants", la jeune soprano française se démarque avec chic et éclat dans un nouveau registre.

Allemande d'origine grecque, Anja Harteros est la cantatrice la plus recherchée du moment, inoubliable dans Verdi, Wagner, Strauss. Paris la retrouve enfin.

Cette soprano tchèque a, pendant les années sombres de l'Allemagne, porté le répertoire wagnérien à la perfection.

Avec sa voix solaire et son physique d'ange, Maria Jeritza fut la grande star des Opéras de Vienne et de New York. Elle voua toute sa carrière au répertoire de son temps, Strauss notamment, dont elle laisse des interprétations légendaires.

Elle chanta Verdi, beaucoup, Mozart, un peu, et fut une étoile qui illumina le ciel viennois. Mais qui se souvient de cette formidable soprano ?

Quarante ans que la soprano américaine se produit sur les plus prestigieuses scènes d'opéra et trente dans ces théâtres tragiques que sont les camps de réfugiés. La retraitée du lyrique, éternelle activiste humaniste, chante désormais le blues du monde, cette musique de la révolte et de ses racines. Barbara, l'histoire romanesque d'une petite fille de l'Arkansas devenue messagère des sans-voix.

La soprano australienne Marjorie Lawrence ou l'héroïsme personnifié : frappée par la poliomyélite à 34 ans, elle poursuivit sa carrière avec un admirable courage.

Eblouissante à la scène dans Mozart, "Choc" de "Classica" en 2012 (Sandrina de La Finta Giardiniera de Mozart), la soprano belge vient de publier un disque Poulenc.

Soprano loufoque ou tragédienne, Patricia Petibon est l'électron libre du chant. Après des femmes bafouées ou d'ingénues libertines chez Mozart, elle a pris tous les risques dans la "Lulu" terrifiante et crépusculaire de Berg mise en scène par Olivier Py. Elle a retrouvé celui-ci à Paris l'an dernier dans les "Dialogues des carmélites" de Poulenc de toute beauté. Notre Fifi Brindacier du monde lyrique endosse maintenant les habits d'une "belle excentrique", thème de son nouveau CD : une nouvelle tocade ?