Deux, six, huit... et jusqu’à treize pages au plus fort de la crise. Telle fut, à partir de février, la cruelle inflation de la rubrique nécrologique du journal "L’Eco di Bergamo". La réputation de ce quotidien, véritable institution locale, dépassait déjà les frontières de la Lombardie. Mais l’épidémie qui a transformé Bergame en ville martyre a entraîné une mobilisation sans pareil de ses journalistes. Enquêtes, analyses et reportages bien sûr, mais aussi comptabilisation précise des décès, face à des chiffres officiels sous-évalués.

Son tableau de bord en temps réel sur la pandémie a servi de boussole dans le monde entier. Dès janvier 2020, la prestigieuse université de Baltimore, aux Etats-Unis, a entrepris de compiler les données internationales pour tenter de comprendre le SARS-CoV-2. Un travail de fourmi qui renforce l’aura de cette institution aux 39 Prix Nobel. Et lui donne quasiment un rôle politique face à l’incurie de Donald Trump dans la crise sanitaire.

Des chiffres de contamination sous-estimés. Des données hospitalières nébuleuses. Une comptabilité sanitaire contestée. "Marianne" vous explique tout.

Le retour à une certaine liberté de mouvement n’est pas sans risque. Avec une estimation d’à peine 5 % de sa population infectée par le Covid-19, la France ne pourra pas compter sur une immunité collective pour prévenir une éventuelle seconde vague de l’épidémie.

Un patient sur cinq infecté par le coronavirus garde des symptômes persistants plus de trois mois. La prise en charge de ces malades s'organise.

Ce département populaire a particulièrement souffert de la pandémie de covid. Les sciences sociales permettent d'expliquer en large partie cette situation.

En 2010, Emmanuelle Amar a signalé, dans une zone du département de l’Ain, un nombre anormal de bébés nés sans bras. L’épidémiologiste témoigne aujourd’hui sur cette affaire et donne l’alarme sur un problème: le désintérêt des autorités sanitaires pour la question des malformations.

Au terme de deux confinements et alors que maintes restrictions sanitaires sont toujours en vigueur, c'est l'heure des comptes. Il est temps d'évaluer l'efficacité, en termes de vies épargnées, des stratégies contre l'épidémie adoptées dans chaque pays. Mais aussi leurs conséquences médicales, financières et sociales.

Des articles de presse font état d'une hausse inquiétante des tumeurs touchant les moins de 50 ans. La réalité est plus complexe. Explication.

Le 6 mai 2024, un rapport de la Cour des comptes déplorait une fois de plus le niveau "médiocre" de la santé de rios nouveau-nés et de leurs mères. Et mettait notamment en cause le maintien de petites maternités, moins bien armées pour faire face aux grossesses à risque. Sommes-nous obligés de choisir entre la santé des bébés et celle de nos territoires ?

Les scientifiques peinent encore à expliquer son expansion. Pollution, nutrition, infection, génétique ? Une chose est claire: en 2040, le nombre de malades du diabète de type 1, celui qui frappe dès le plus jeune âge, devrait passer de 12 à 24 millions. Un fléau.

Le taux de personnes obèses ou en surpoids a bondi depuis les années 1970, et les prévisions sont loin d'être optimistes.