A la fin du IVe millénaire, différents groupes culturels occupent le sud de la France. Certains d’entre eux développent une statuaire très particulière qui met en exergue la figure humaine sculptée sur des blocs monolithes grossièrement aménagés et fichés en terre. Les érudits du XIXe siècle nommèrent ces pierres singulières des «statues-menhirs».

Depuis le XIXème siècle, des stèles funéraires mérovingiennes monumentales sont régulièrement mises au jour en Ile-de-France, principalement au nord-ouest de cette région. Inscrites dans une tradition d'origine antique, elles se distinguent par leur nombre important. Presque toutes anépigraphes, elles sont très fréquemment gravées de symboles qui varient d'une nécropole à l'autre.

Plus de 250 pierres taillées, datant sans doute du début de notre ère, constituent un patrimoine exceptionnel menacé. Elles font l'objet d'examens avec des technologies de pointe pour comprendre leur signification symbolique et, surtout, assurer leur conservation.

Le mégalithisme est présent dans de nombreuses régions d’Éthiopie. Au nord, avec les stèles d’Axoum, érigées vers les IIIe et IVe siècles de notre ère et dont l’une, aujourd’hui effondrée, mesure près de trente-trois mètres ; et dans le sud, autour de la vallée du Rift et des grands lacs. Malgré les études menées depuis plus d’un siècle, ces sites méridionaux n’ont pas livré tous leurs secrets. Une équipe archéologique franco-éthiopienne a repris ces recherches, afin de percer les mystères entourant l’érection de ces milliers de mégalithes.

Cet été, l’Éthiopie s’invite à Rodez. C’est au coeur du musée Fenaille, réputé pour ses statues-menhirs néolithiques, qu’une nouvelle exposition met en lumière le mégalithisme méconnu de ce pays de la Corne de l’Afrique. Cette présentation inédite des travaux menés sur les contreforts orientaux de la vallée du Rift par la mission archéologique Abaya dévoile un phénomène exceptionnel.

Le musée Fenaille à Rodez accueille jusqu’en novembre une belle exposition sur le mégalithisme éthiopien. Découvert tardivement, dans les années 1920, ce phénomène de grande ampleur est de mieux en mieux connu grâce aux missions archéologiques qui s’y succèdent.