2002 restera comme l'année du retour de Tati. Depuis la présentation à Cannes de la version 70 mm de "Playtime" restaurée par François Ede, les événements se succèdent sur tous les fronts pour témoigner de la pérennité de son oeuvre, vingt ans après sa disparition...

En 1947, le cinéaste décide d'employer une nouvelle pellicule, qui ne pourra jamais être développée. Un demi-siècle plus tard, un procédé miracle a permis de mettre au jour ces images oubliées.

Vivre dans l'univers poétique et burlesque de Monsieur Hulot est désormais possible, grâce à la réédition par Domeau & Pérès de trois meubles de la maison qui sert de décor au film "Mon oncle". Cette aventure, qui a nécessité d'adapter les modèles au confort actuel, est une première.

Vingt ans après sa disparition, le cinéaste français fait un retour en fanfare : projections de ses films -dont la copie restaurée de "Playtime"-, publications de plusieurs ouvrages, exposition et spectacle.

L'un des événements de Cannes sera la projection, dans le Palais et en plein air, de la copie restaurée de "Playtime" de Jacques Tati.

Décor inventé par Jacques Lagrange, la villa Arpel a servi de cadre au film "Mon oncle" de Jacques Tati.

Du monsieur Hulot de Jacques Tati au pneu tueur de Quentin Dupieux, les réalisateurs n'ont pas leur pareil pour créer des situations et personnages absurdes, voire totalement fous.

C'était les années 1950, dans une France qui se relevait à peine de la guerre. Jacques Tati avait choisi Saint-Marc-sur-Mer, à quelques kilomètres du Saint-Nazaire, pour tourner "les Vacances de M. Hulot", qui symbolise une France encore timide où l'industrie des vacances en était encore au stade artisanal.

Avec Play Time, Jacques Tati propulse son Monsieur Hulot dans une ville ultra-moderne, trop bien réglée pour être honnête. Mais, en avance sur son temps, le cinéaste va essuyer, avec ce délire technique, comique et artistique, un douloureux revers. Retour sur les fondements de cette grande oeuvre.