Les bains publics, destinés à l'hygiène et à l'exercice physique, se répandent avec l'Empire. De plus en plus démesurés, ces trésors d'ingénierie deviennent sous Trajan, Caracalla et Dioclétien de fastueux temples voués au culte du corps et des plaisirs.

Les thermes sont une spécificité du monde romain. Vestiges archéologiques parfois grandioses, présents dans tout l’Empire, ils révèlent des pratiques concernant l’hygiène mais également la médecine, les rites, la politique et l’histoire des mentalités. Ce numéro des "Dossiers d’Archéologie" est l’occasion de plonger au coeur de cette originalité de la civilisation romaine, qui fait de se laver un acte qui participe à la vie de la cité. Sommaire. Les eaux dans le monde romain. Glossaire de l’architecture thermale romaine. "Balaneia" grecs et hellénistiques. L’invention du bain collectif.

Découvert en 1830, à l'occasion de la construction d'une maison dans la rue Saint-Maur longeant l'église de Bavay, l'hypocauste est le seul vestige visitable des thermes de l'antique cité romaine de Bagacum.

Dans un état de conservation exceptionnel, les thermes gallo-romains découverts à Warcq au printemps 2017 lors d’une fouille préventive sont un nouvel exemple de la richesse archéologique du département des Ardennes. Ils apportent de précieux renseignements sur les pratiques thermales au début de notre ère, dans une région encore mal connue de la Gaule.

Sur la commune de Sceaux-du-Gâtinais, dans le département du Loiret, se dressent les vestiges du sanctuaire gallo-romain d’Aquae Segetae, classé au titre des Monuments historiques depuis 1986. À l’horizon 2025, le musée Segeta s’implantera 'in situ' et viendra contribuer à la valorisation de ce site archéologique, insoupçonné et inestimable, n’attendant qu’à être révélé au public.