Dans "Souffrir", elle interroge la douleur et le plaisir. Dans "Morts imaginaires", il questionne les blessures et les mots. Les deux écrivains se sont interrogés mutuellement.

Attention, une Chantal Thomas peut en cacher une autre ! Il ne faut pas confondre la spécialiste des porte-jarretelles en dentelle noire avec la spécialiste de Sade.

On aime ces livres où Chantal Thomas nous raconte son cher XVIIIe siècle. Elle le connaît par coeur. La phrase mise en épigraphe évoque le destin de deux soeurs séparées par leurs vies. Elle est signée : ″Apolline de T., Londres, juillet 1771″. Cette personne se propose de raconter ses souvenirs et nous informe qu'ils seront suivis de la terrible histoire de sa soeur dont cette dernière lui a confié une relation sur son lit de mort et c'est là son ″testament″.

Trois femmes savantes - trois écrivaines, ou auteures : fi ! les vilains mots! - évoquent leurs pareilles d'autrefois : Mesdames de Rambouillet, du Deffand, de Staël, Sophie Swetchine, Adèle Hugo, la fille. Les choix de nos contemporaines leur appartiennent, leurs motivations sont différentes et engagent la personnalité de chacune d'elles.

"Il faut aller au-delà des commémorations, même si elles sont légitimes", Philippe Sollers a raison de le rappeler, en plein centenaire de la naissance de Roland Barthes. Le présent anniversaire nous offre trois bonnes raisons de "célébration". C'est d'abord la mise ou remise en circulation de nombreux textes de Barthes. Le deuxième intérêt de cette commémoration, c'est sa dimension internationale, d'une ampleur inattendue. Un troisième motif de réjouissance nous est donné par la première moisson des textes parus à cette occasion.

La spécialiste de Sade et de Casanova raconte, entre le 14 et le 16 juillet 1789, les dernières heures de Versailles.

Après avoir signé un portrait de Marie-Antoinette, la grande spécialiste du XVIIIe entre, avec sa jeune héroïne, dans le lit de Louis XV. Passionnant.

Pour réconcilier la France et l'Espagne, le régent Philippe d'Orléans eut l'idée de marier les tout jeunes Bourbons des deux royaumes. Seulement voilà...

"Un air de liberté", c'est une promenade dans la seconde partie du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, une période que Chantal Thomas connaît comme sa poche, et c'est une balade joliment sous-titrée "Variations sur l'esprit du XVIIIe siècle" que l'on savoure avec gourmandise.