La polémique resurgit régulièrement. Une statue qu'on déboulonne, une enseigne qu'on retire, un nom de rue qu'on interroge... Et de part et d'autre de l'Atlantique, la question de la mémoire de l’esclavage et du commerce triangulaire toujours vive et encombrante. A Bordeaux, qui a bâti sa richesse sur le négoce avec les Antilles, cette histoire a encore bien du mal à s'afficher dans l'espace public. Et les liens entre la municipalité et les fortunes locales n'arrangent rien.

A travers ses quatre visites guidées. l'association Mémoires & Partages s'attache à faire connaître le passé peu glorieux de la ville.

Sur les 12 millions de captifs africains embarqués vers les Amériques, 5 millions ont abouti au Brésil. Ce passé esclavagiste, souvent idéalisé et parfois même nié, divise profondément la population. Un regard apaisé et nuancé s’impose.

Avec l'exposition « Naming the Money » (Bordeaux, jusqu'au 23 février 2020), l'artiste britannique engagée Lubaina Himid rend aux anciens esclaves identité et dignité.

Dans "Alma, le vent se lève", le romancier français propose le premier volet d'une trilogie consacrée à l'histoire de l'esclavage.

Au sein des petites sociétés du passé, les captifs, c'est-à-dire les personnes enlevées à d'autres groupes, conféraient de la richesse et du pouvoir à leurs maîtres. Ils ont de ce fait contribué à l'émergence de sociétés de type étatique.

Attention, sujet miné ! Longtemps occulté par le commerce transatlantique, l’esclavage en terre musulmane, qui court sur treize longs siècles, commence à peine à être étudié. Une mission ambitieuse pour les historiens mais également un devoir de mémoire pour les millions de victimes de cette prédation de masse. Sommaire. Terres d’islam, l’autre traite à grande échelle. Les grands circuits de la traite. Les négriers africains musulmans. Dans l’enfer des marais du bas Irak. La grande évasion d’une esclave. Voyage sans retour pour Zanzibar. La course en Méditerranée.