Au début du XXe siècle, à Manchester, des ouvrières se mobilisent pour demander le droit de vote. Leur combat s'inscrit dans celui de la cause des femmes en général et rejoint la lutte pour de meilleures conditions de travail, l'égalité des salaires, le droit à l'éducation et au divorce. ©Electre 2018

Le récit de la vie de Joséphine Pencalet, ayant fait partie du mouvement de grève des sardinières de Douarnenez en 1924, et l'une des premières femmes élues à un conseil municipal en France sous la bannière communiste, alors que les femmes n'avaient pas encore le droit de vote, bien que l'élection ait été plus tard invalidée. ©Electre 2024

Des grandes villes aux autoroutes désertes, des salles de concert aux salles de naissance, des discothèques aux foyers d'accueil, du coucher au lever du soleil, elles veillent.Josy, agente d'entretien, Maëva, artiste de cabaret, Elodie, infirmière anesthésiste, Clélia, barmaid, Gwen, éducatrice, Lise, pompière, Morgane, contrôleur aérien, Lesly, sage-femme, Alexandra, taxi, Magali, responsable sécurité, Perrine, directrice artistique... Au coeur de la nuit, une cinquantaine de femmes nous racontent leur expérience, leur vécu. Dans la restauration, à l'hôpital, dans le milieu du spectacle, les transports ou la fonction publique... La nuit leur appartient.Portraits et histoires de femmes, gardiennes de nos nuits.

Douarnenez (Finistère), l'hiver 1924. Dans les vingt conserveries de sardines, deux mille « filles d'usine » œuvrent nuit et jour, au gré des arrivages, à emboîter au plus vite ce poisson fragile. Elles sont là entre dix et quatorze heures d'affilée pour une paye minuscule versée par des industriels – dont même le ministre du Travail dit qu'ils sont « des brutes et des sauvages ». Le 21 novembre, un patron refuse de recevoir des ouvrières exténuées. Les femmes de toutes les « fritures » descendent dans la rue. Le maire de la ville, un communiste, est à leurs côtés, et les marins-pêcheurs – leurs maris – aussi. Bientôt, toute la France suit dans les journaux le détail de cette « grève de la misère » devenue un feuilleton national. La solidarité s'organise. Le patronat aussi. Des mercenaires armés arrivent de Paris. Les Penn sardin auraient dû perdre ; la pauvreté leur commandait chaque jour de reprendre le travail. Après plus de six semaines à battre le pavé en sabots, elles ont pourtant gagné. Récit d'une grève victorieuse.

A l'aide de témoignages de femmes engagées, l'auteure revient sur la condition des ouvrières ayant commencé à travailler après mai 1968. Grâce à leurs combats, de nouvelles lois ont révolutionné le travail et, plus largement, la société. Reconnues comme salariées et non plus comme des subalternes, elles ont donné sa noblesse au travail en usine et ont changé le fonctionnement syndical. Electre 2015