Son nouvel album est un hommage à Charles Trenet. Une virée solaire au pays du Fou chantant. L'artiste se confie sur son évolution musicale, sa passion pour le cinéma ou la France pas si douce d'aujourd'hui.

La mélodie du bonheur signée Charles Trenet fut le refrain du Front populaire et des congés payés, le symbole pimpant d'une France heureuse. Libre. Elle est pourtant née dans une caserne. D'Ali Baba, pour sûr.

D'abord jugée d'esprit pétainiste, la chanson de Trenet devient l'hymne de toute une génération.

Baladin à la boutonnière fleurie, au chapeau posé en auréole, il a marqué à jamais de son entrain et de sa poésie la chanson française.

L'interprète et comédien parle ici de son spectacle sur Trenet. Et de ce Hall de la Chanson qui ouvrira ses portes en 1999, rêve d'une vie.

Il fête cette semaine ses 80 ans à l'Opéra-Bastille. Il n'a jamais jeté le masque, celui du plus gai, du plus fou, du plus swing. Et si l'on veut lui faire avouer sa vérité, il répond : "Ne cherchez pas dans les pianos ce qu'il n'y a pas." Mais celui qui nous fait encore rêver mérite mieux qu'un respect obéissant. Richard Cannavo bouscule un peu la légende du Fou chantant.

En alliant les arrangements du jazz à des textes d'une très grande liberté, Charles Trenet a renouvelé la chanson française. La chanson a acquis avec lui un pouvoir magique, celui de métamorphoser un coin de rue ordinaire en un jardin extraordinaire.