Un objet plus vieux que l'Univers ? Né avant le big bang ? Allons, un peu de sérieux... L'hypothèse semble tout bonnement impossible. Paradoxale, même. L'Univers n'est-il pas, par définition, la totalité notre monde ? Le big bang n'est-il pas le début de tout ce qui existe ?

On commence peut-être enfin à observer les événements les plus colossaux de tout l'Univers : les fusions de trous noirs supermassifs. Des phénomènes à la fois si extrêmes et si discrets que les astrophysiciens ne réussissent même pas à les modéliser...

Il n'y avait rien, et puis soudain, il y eut quelque chose. Une première molécule, une première étincelle, un premier cri, une première fleur, un premier rêve... Comment? Pourquoi? Les scientifiques ne cessent de vouloir rembobiner le fil de l'histoire jusqu'à cet instant d'origine. Sauf que ce point zéro a souvent la fâcheuse tendance à reculer à mesure qu'ils s'en rapprochent...

Le 14 septembre 2015, une fraction de seconde est venue apporter une réponse claire à un siècle de recherche. La détection de la première onde gravitationnelle, suivie depuis par des dizaines d'autres, puis par la première image d'un trou noir, confirme l'existence de ces astres fascinants. Vestiges d'étoiles massives ou noyaux actifs de galaxies, les trous noirs, auxquels Albert Einstein lui-même ne voulait pas croire, nous réservent de nombreuses découvertes. Sommaire. Leur exploration commence. Ces trous noirs qu'Einstein ne saurait voir. Sonder le coeur de la voie lactée.

La photo du trou noir central de la galaxie M87, révélée le 10 avril 2019, restera sans doute dans les annales de l'astronomie. Un exploit collectif réalisé par 200 astrophysiciens dispersés sur toute la planète.

Alors que le prix Nobel de physique vient de récompenser trois spécialistes des trous noirs, ces étranges objets soulèvent encore d’importantes interrogations. En particulier, ils détruiraient l’information associée à la matière qu’ils engloutissent, ce qui serait contraire aux lois de la physique quantique. Un paradoxe que de nouvelles observations devraient aider à dissiper.

Etoile par étoile, les astronomes sont parvenus à dessiner les contours de la Voie lactée. Le résultat est quelque peu inattendu : celle que l'on pouvait croire figée dans l'éternité possède en fait une structure façonnée par une histoire faite de galaxies englouties et d'instabilités intrinsèques. Sommaire. Le nouveau portrait d'une galaxie au passé agité. Au centre, un ogre assoupi. Un bout de Voie lactée sous l'oeil de Gaia. Le calme après une jeunesse tumultueuse. Collision droit devant !

Chercher une planète habitable autour d'un trou noir supermassif ? Dans le film "Interstellar", l'équipage du vaisseau Endurance n'hésite pas à tenter l'aventure. L'idée, cependant, est encore plus saugrenue qu'il n'y paraît...

Les trous noirs semblent les objets les plus exotiques de l'astrophysique. Pourtant, des physiciens sont parvenus à reproduire sur Terre leurs principales propriétés. Bienvenue dans le monde étrange de la gravitation analogue !

En mesurant avec précision les signaux radio périodiques reçus de plusieurs dizaines de pulsars, les astrophysiciens comptent détecter les ondes gravitationnelles émises par des paires de trous noirs supermassifs. Cette démarche vient de livrer ses premiers résultats encourageants.

Si notre consommation d'énergie continue de croître au rythme actuel, dans quelques siècles le Soleil lui-même ne suffira plus à nos besoins. Une civilisation extraterrestre ayant franchi ce cap pourrait se tourner vers les trous noirs...

En 2019, le trou noir central de la Voie lactée, Sagittarius A*, provoquait un sursaut lumineux hors norme. Depuis, les astronomes tentent de comprendre ce qui s'est produit : engloutissement brutal de matière ou bien autre qui renseignerait sur l'environnement proche de l'astre dense ?