Le jeune chef de Syriza, la Coalition de la Gauche radicale, en est persuadé : les Européens bluffent en brandissant la menace d'une sortie de la monnaie unique.

Sept ans après la chute de Lehman Brothers, la zone euro n'est toujours pas sortie de la crise. Les retraits d'argent sont bloqués en Grèce et, de Paris à Berlin, on retient son souffle. Comment garder Athènes dans l'Europe ? Récit d'une tragédie en cinq actes.

En remettant en jeu son mandat de premier ministre après avoir accepté les conditions draconiennes des autorités européennes, M. Alexis Tsipras a précipité la scission de Syriza. La Plate-forme de gauche s'est aussitôt constituée en un mouvement, Unité populaire, favorable à la sortie de l'euro. Les leçons que les uns et les autres tirent des six mois de pouvoir de Syriza en Grèce diffèrent...

"Vous pouvez nous accuser d'avoir eu des illusions, mais pas d'avoir menti", a assuré Alexis Tsipras, alors que le Parlement grec procédait au vote sur la réforme très controversée des retraites. Polémique.

Face à l'échec des partis traditionnels de gauche comme de droite qui ont conduit le pays au naufrage, Syriza, le parti de la gauche radicale, est en tête de tous les sondages.