Entamé en novembre dernier, le processus de justice transitionnelle donne la parole à des victimes du régime de M. Zine El-Abidine Ben Ali mais aussi du "père de l’indépendance", Habib Bourguiba. Ce retour en force d’un passé occulté divise autant qu’il émeut la société tunisienne. Dans un contexte politique tendu, nombreux sont les anciens dirigeants qui refusent d’admettre leur responsabilité. En complément, l'article "Le triple déni des cadres déchus".

Comment défendre les libertés individuelles dans des pays où les lois sont issues du dogme religieux ? Au Maroc et en Tunisie, ils sont de plus en plus nombreux à se battre pour la sécularisation. Au risque de se retrouver en prison.

Pour la première fois depuis plus de soixante ans, un ministre juif entre dans le gouvernement tunisien. Il fait figure d'exception dans le monde arabe. Rencontre à Tunis.

Aujourd'hui encore, les Tunisiennes héritent moitié moins que les hommes. Soixante-deux ans après la première loi émancipatrice pour les femmes du monde arabe, le gouvernement essaie de rectifier cette injustice. Mais les résistances sont immenses.

En 2019, les Tunisiens se rendront aux urnes pour élire leur président et renouveler leur Assemblée des représentants du peuple. Dans un contexte économique et social tendu, les débats et les polémiques portent davantage sur les personnes que sur les idées. Dès lors, la réduction du profond écart de développement entre la Tunisie côtière et celle de l’intérieur ne figure pas parmi les priorités.

Antisystème, provocateur, cet humoriste adulé par les jeunes incarne l'esprit de "dégagisme" qui a porté les candidats atypiques au second tour de la présidentielle.

Malgré l'élection de son nouveau président et la publication du calendrier des municipales, l'Instance supérieure indépendante pour les élections peine à se mettre en ordre de marche.

Arrestation mystérieuse d'un expert onusien, rumeurs insistantes de trafic d'armes, jeu trouble des factions libyennes, infiltration d'agents étrangers... C'est un vrai polar qui est en train de se jouer dans la capitale, sur fond de paranoïa galopante. "JA" a mené l'enquête.

En Tunisie, loin des représentations édulcorées du pays, des thématiques économiques et sociales longtemps taboues sont au coeur de nouveaux projets artistiques.

Limogeage des patrons de la police et de la gendarmerie à Alger, éviction du ministre de l'Intérieur à Tunis, refonte des organigrammes... Une guerre de l'ombre fait rage dans les deux pays, sur fond de lutte d'influence avec l'armée ou le pouvoir politique.