Les tensions politiques du pays provoquent une répression à l'encontre du monde culturel. Les manifestations d'art contemporain passent à la trappe, à l'exception de Contemporary Istanbul.

La "Dame de fer" turque, Meral Aksener, est prête à en découdre avec l'actuel président Recep Tayyip Erdoğan lors de la prochaine élection présidentielle.

Le président Erdogan a maintenant des super-pouvoirs. Il a cependant encore des faiblesses.

Tremblement de terre pour la classe politique traditionnelle et pour les élites d'Istanbul, la victoire du Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, aux élections législatives de 2002 marque une étape de l'histoire de la Turquie. Cette expérience se prolonge depuis une décennie, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan ayant remporté les élections de 2007 et de 2011, ces dernières avec près de 50 % des voix.

Après le coup d'Etat avorté, le président Erdogan a lancé une purge parmi les officiers, notamment ceux soupçonnés d'être proches de la confrérie de l'imam Fethullah Gülen. Magistrats, fonctionnaires, policiers sont aussi visés. Une reprise en main qui présage du pire de la part d'un régime déjà autoritaire.

En juin 2013, des dizaines de milliers de personnes, regroupées autour de la place Taksim à Istanbul, mais aussi à travers toute la Turquie, ont défié le gouvernement et dénoncé les dérives autoritaires du premier ministre, M. Recep Tayyip Erdogan. Si ce dernier a pu reprendre l'initiative, et si la contestation s'est calmée, ce mouvement aux multiples facettes reflète les changements de la société depuis dix ans.

Dans sa soif croissante de pouvoir, le président turc a lancé une chasse aux sorcières contre ses opposants. L'un des principaux responsables de la gauche témoigne de sa dérive autocratique. La sale guerre du président Erdogan : un focus sur la résistance kurde et le sort réservé aux militants du PKK, parti des travailleurs du Kurdistan.

Violences policières, loi contre l'alcool, médias muselés... les manifestations de la place Taksim dénoncent la dérive autoritaire du Premier ministre islamiste.

Il y a les indignés de la place Taksim, jeunes, libéraux, nationalistes ou d'extrême gauche... Mais dans les quartiers populaires, il y a tous ceux pour qui Recep Tayyip Erdogan reste un héros, l'homme des aides sociales, celui qui a sorti le pays du marasme économique.