Salaires et stock-options à l'américaine, copinage et réseaux à l'italienne, Antoine Zacharias, le PDG de Vinci, voulait tout. Lassé de ses extravagances, inquiet du scandale et d'éventuelles poursuites judiciaires, son conseil s'est résolu à le congédier.

Convergence "à la française" sur fond de mégalomanie et de vengeance : le raid avorté de Veolia sur Vinci révèle la fascination du capitalisme français pour le Meccano industriel.

A lui seul, il pèse un quart des plus-values sur stock-options de tous les PDG du CAC 40. Le président de Vinci écrase le palmarès exclusif de "L'Expansion" sur la richesse potentielle des grands patrons français.

Pionnier des contrats de concession, le groupe développe des équipements sportifs, en partenariat avec les collectivités locales. Lucratif pour Vinci et les banques, mais risqué pour les villes.

Le nł1 du BTP tire sa croissance de milliers de "business units" autonomes. Une structure originale et très payante.

Critiques tous azimuts début 2015 à l'encontre du groupe français Vinci qui, avec ses 2,5 milliards d'euros de résultat net et ses 38,7 mds de CA en 2014, domine les autoroutes, le BTP, les aéroports... L'autorité de la concurrence, le gouvernement, les députés, les associations de consommateurs, les élus locaux et même les altermondialistes, la fronde grandit et fait rage contre le groupe à qui l'on reproche des profits assimilables à des rentes sur l'ensemble de ses activités.