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L'engraissement des bovins avec des rations à base d'herbe améliore la qualité nutritionelle des acides gras de leur viande

Numéros de page :
17 p. / p. 53-69
L’utilisation d’herbe dans la ration des bovins améliore la composition de la fraction lipidique de leur viande. En effet, par rapport à la viande de bovins finis à l’auge (ensilage de maïs ou concentré), celle d’animaux finis au pâturage contient des teneurs en lipides plus faibles et des proportions plus importantes en 18:3 n-3, EPA, DHA et CLA, acides gras (AG) connus pour leurs propriétés bénéfiques pour la santé humaine. L’herbe conservée sous forme d’ensilage a un impact légèrement plus faible sur les teneurs en acides gras polyinsaturés n-3 (AGPI n-3) de la viande que l’herbe fraiche. La complémentation au pâturage avec du concentré ou une finition à l’auge avec de l’ensilage de maïs ou du concentré après une période de pâturage conduisent à une viande un peu plus grasse et moins riche en AGPI n-3 qu’avec une finition uniquement à base de pâturage. Les antioxydants de l’herbe protègent les AGPI n-3 de la viande des phénomènes d’oxydation. Une portion de 100 g de viande bovine (noix d’entrecôte) contribue assez peu aux apports en lipides totaux et AG (moins de 6 % des différents Apports Nutritionnels Conseillés). Les apports en AGPI n-3 d’une viande issue d’animaux finis au pâturage sont deux fois plus importants que ceux d’une viande issue d’animaux finis à l’auge.