Jean-Claude Trichet
Bulletin : L'Express 3145 - octobre 2011
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4 p. / p. 16-18, 20
Il nous reçoit, le 5 octobre 2011, dans son bureau du 35e étage de l'Eurotower, à Francfort, en Allemagne. Surprise, l'ordre ne règne pas dans l'antre du maître de l'euro, empli d'un petit fouillis de dossiers empilés, de livres, de trophées. Le 31 octobre 2011, il partira avec ses cartons pour céder la place à un Italien, Mario Draghi, qui deviendra le troisième président de la Banque centrale européenne. Jusqu'à ce jour-là, Trichet veut user de la moindre goutte de temps pour défendre ce qu'il croit juste. L'autocritique n'est pas son genre, l'introspection non plus. Il ne veut pas voir ce futur si proche où il ne sera plus l'horloger d'une monnaie dont il fut aussi l'architecte. Quand l'euro est né, le 1er janvier 1999, Jean-Claude Trichet disait qu'il avait le baby blues. Aujourd'hui, il quitte un enfant en pleine crise d'adolescence, sans en connaître l'issue ...