Georges Soros
Bulletin : L'Express 3173 - avril 2012
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5 p. / p. 12-14, 16, 18
Traquer la vérité derrière les apparences. Chercher les failles des plus brillants discours. Guetter les brèches des constructions triomphantes. De cette obsession d'enfant George Soros aurait pu faire un sacerdoce, lui qui se définit lui-même comme un « philosophe raté ». Il a préféré en faire un commerce, d'autant plus lucratif que, sur les marchés, les comportements moutonniers sont la règle et la sagesse, l'exception. On lui a suffisamment reproché ce choix, depuis ce jour de 1992 où il empocha 1 milliard de livres en pariant que la banque d'Angleterre serait contrainte à la dévaluation. La zone euro, elle, lui est toujours apparue comme un espace bancal, condamnée à traverser des crises dont elle ne pourrait se dépêtrer qu'en changeant radicalement de logiciel. Autant dire que, de passage à Paris, le « financier philanthrope », qui publie « Le Chaos » financier mondial (Presses de la cité) n'a pas que des bonnes nouvelles à annoncer...