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Marc Ladreit de Lacharrière

Numéros de page :
5 p. / p. 12-14, 16, 18
Son bureau a des allures de coffre-fort. Derrière la lourde porte contrôlée par un digicode, la confidentialité des conversations est garantie. La protection des superbes oeuvres d'art - sculptures dogon, toiles de Delaunay et Poliakoff - aussi. A 71 ans, Marc Ladreit de Lacharrière se veut collectionneur éclairé. Et entrepreneur éclectique : avec Fitch, il a développé la troisième agence de notation mondiale, mais son dernier plaisir est d'investir dans la variété française (Johnny, Sardou, etc.). L'homme n'est pas à une contradiction près : les fauteuils design de son antre évoquent ″2001, l'Odyssée de l'espace″, tandis que l'on cherche vainement un ordinateur dans la pièce. Mécène multicartes, il verse chaque année son bonus à sa fondation au nom du ″capitalisme de solidarité″ qui lui est cher. Administrateur de Casino, L'Oréal et Renault, membre du Siècle, cette figure des affaires fréquente aussi la crème de l'establishment français et apprécie la reconnaissance des politiques.