L'Inde au-delà des clichés
Bulletin : <>Journal des arts 347 - mai 2011
Numéros de page :
6 p. / p. 17-22
En janvier 2011, la troisième édition de la foire lndia Art Summit à New Delhi confirmait l'explosion du marché de l'art en Inde. Mais comment se compose cette scène artistique vers laquelle les regards sont aujourd'hui tournés ? Est-il possible même de la définir ? Deux grandes expositions en France témoignent de la vivacité de la création contemporaine indienne. Si ″Paris-Delhi-Bombay...″, présentée au Centre Pompidou, apparaît comme une exposition grand public, l'exposition itinérante ″lndian Highway IV″, de passage au Musée d'art contemporain de Lyon, est plus pointue : elle a aussi le mérite d'associer des curateurs indiens tels que Bose Krishnamachari, fervent défenseur de l'art indien dans le monde. Il est l'artisan d'un ambitieux projet de biennale dans le sud du pays. Le chantier du colossal Musée d'art moderne de Calcutta (KMoMA) est un autre signe de la volonté de structurer le paysage institutionnel qui repose sur la dynamique du secteur privé. Le déficit de politique gouvernementale en matière de culture met également en péril le patrimoine, en atteste la dispersion des trésors modernistes du site de Chandigarh, créé par Le Corbusier.