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Atomes crochus

Numéros de page :
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Un peu plus de 2% du PIB, 400 000 emplois, un rôle clé dans la balance commerciale, une moindre dépendance au pétrole, un bilan plus avantageux que les voisins en matière d'émission de gaz à effet de serre : le gouvernement n'en finit plus de rappeler les atouts du nucléaire et l'erreur qui consisterait à infléchir la trajectoire choisie dans les années soixante-dix. Après la décision allemande de se retirer du secteur, le doute, pourtant, est permis. Il est même recommandé. La France a laissé se former un cocktail explosif autour de son choix massif en faveur du nucléaire : elle a réduit l'émergence possible de modes de production d'énergie diversifiés et s'est engagée sur une très longue durée alors que de nouvelles incertitudes sont apparues dans le paysage, en terme de risque, de coût et même de configuration de la production et de la consommation d'énergie. Dans ces conditions, ne faut-il pas s'interroger sur la possibilité d'une politique énergétique différente, plus diversifiée et, dans un premier temps, sortir du débat manichéen qui a prévalu jusque-là ?