Les crises de 1929 et de 2007 sont survenues aux Etats-Unis dans un contexte de fortes inégalités. Les auteurs montrent qu'au cours de ces deux périodes, les revenus des 5 % les plus riches ont augmenté rapidement. Cette hausse des revenus des plus riches s'est traduite par une forte augmentation de la consommation et de l'investissement. A l'opposé, les pauvres et la classe moyenne ont eu recours à l'endettement pour pallier l'érosion de leurs revenus relatifs, offrant par là même un débouché aux revenus des plus riches. Ce schéma valable à l'intérieur d'une économie se confirme en économie ouverte : les pays développés empruntant aux pays émergents au point de provoquer la détérioration de l'équilibre global épargne-investissement et de renforcer leur vulnérabilité.