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Lost in prostitution

Numéros de page :
6 p. / p. 30-35
C'est reparti pour un tour ! Le 27 novembre prochain, l'Assemblée nationale examinera une proposition de loi sur la prostitution présentée par la députée Maud Olivier (PS). Une des mesures phares est la pénalisation des clients. Journaux, plateaux télé, radio, dîners en ville ou debout près du zinc... tout le monde y ira de son petit couplet, pour ou contre et pourquoi. Et j'en ai déjà mal à la tête ! En mars dernier, "Causette" a consacré dix-sept pages au sujet, pour répéter et asséner qu'environ 90% des prostituées ne sont rien d'autre que des esclaves... Et que l'image romantique et déculpabilisante de la prostituée consentante et heureuse ne constitue qu'un infime pourcentage de la masse. Oui, éradiquer ce fléau paraît impossible : aucune législation - réglementariste, abolitionniste ou prohibitionniste - n'y est parvenue, nullepart. Mais NON, il ne faut pas pour autant se résigner à rejoindre les 75% de françaises et de Français qui considèrent que la prostitution est "inévitable" ou les 60% qui pensent que "les prostituées sont nécessaires pour canaliser les pulsions sexuelles masculines". Les clichés, la passivité et l'inaction, ça va bien, maintenant ! Place à la prise de conscience, messieurs-dames ! ...