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La Flexibilité historique de l'aura

Numéros de page :
17 p. / p. 61-77
Cet article analyse la place de la musiqua dans l'essai de Benjamin « L'oeuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique » et sa relation avec la notion d'aura. Si les exemples donnés par Benjamin sont pour la plupart photographiques et cinématographiques, la musique joua un rôle « subliminal » essentiel dans son approche de la reproductibilité technique. Une historicisation de l'objet musical s'impose car le rapport de contradiction entre reproduction et aura varie. A quoi tient « l'aura » de l'oeuvre en dehors du contexte d'un concert, sous une forme reproduite, que le support soit un vinyle, un CD ou un MP3 ? La revendication de l'aura des oeuvres dans les arts reproductibles interpelle. Dans la champ des musiques enregistrées, les stratégies du groupe Radiohead illustrent ce phénomène de ré-auratisation, par le vinyle, par le concert, par le CD, voire, par l'argent payé pour écouter un titre. L'article analyse en détail les paradoxes de cette flexibilité