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Inégalités

01 février 2014
Numéros de page :
5 p. / p. 44-48
Si la grande volatilité des revenus du capital et les moins-values financières provoquées par la crise ont affecté les hauts revenus dans les grandes économies avancées, la reprise, même fragile, a en revanche depuis 2010 profité aux plus aisés. Les inégalités ont ainsi retrouvé, en 2013, leur niveau d'avant la crise. Aux Etats-Unis, la croissance des revenus du centile supérieur de la distribution des revenus a été de 31,4% tandis que les 99% restants de la population ont vu leurs revenus stagner. En France, le niveau de vie (revenus après impôts et transferts) des quatre premiers déciles a diminué pendant la crise alors que celui des couches supérieures a augmenté. En 2010, les 20% les plus aisés ont un niveau de vie 4,5 fois supérieur aux 20% les plus modestes. Ce rapport était de 4 au milieu des années 1990 et de 4,3 avant la crise. L'accroissement de la part du patrimoine privé dans le revenu national a également fortement contribué à la montée de ces inégalités.