Si la régulation des marchés est indispensable, un trop grand nombre de règles peut devenir un frein à la croissance économique, élever les coûts de production et abaisser la compétitivité. Selon les auteurs, le droit social français serait dans l'incapacité de bien concilier sa fonction protectrice et l'efficacité économique. La multiplication, la complexité et le caractère uniforme des règles empêcheraient la réalisation de compromis locaux et réduiraient l'espace décisionnel de la négociation collective. Ce dernier est en effet plus faible en France que dans de nombreuses régions du monde : les pays anglo-saxons, rhénans et scandinaves laissent plus de place au droit conventionnel. La logique de réforme proposée par les auteurs repose ainsi sur la promotion autant que possible de la négociation collective et de l'accord entre partenaires sociaux.