Les acouphènes semblent être demeurés un objet de recherche médicale et neuroscientifique, sans qu'une étude sémiotique de la question n'ait véritablement permis, à ce jour, de mettre en évidence la dimension phatique de cette expérience et, surtout, son caractère de pollution à l'encontre du pouvoir de communication de l'individu avec son environnement. Ce texte de psychologie clinique propose des premières pistes de réflexion dans ce sens, en examinant tour à tour trois dimensions essentielles de ce problème : topologique, à partir d'une brève étymologie du mot "acouphène" ; intersubjective, à l'aide d'études sur la description de l'expérience ; réflexive, avec une présentation clinique de paroles écoutées en psychothérapie d'orientation psychanalytique.